Parmi d’innombrables textes disponibles sur Gallica.bnf.fr, le site de la Bibliothèque nationale de France, d’innombrables poèmes du seizième siècle, rassemblés en recueils ou isolés dans des livres de prose, dont on peut désormais obtenir des photocopies sur écran puis sur papier.
Innombrables sont les poèmes et les auteurs très dignes d’être lus, mais délaissés par la tradition, parfois jamais republiés, parfois accessibles chez les éditeurs spécialisés, que Gallica permet de lire aujourd’hui dans l’aspect originel de leur publication.
On voudrait par ce site suivre, et pourquoi pas accélérer le « mouvement, assez général quoique lent, de réévaluation critique de la poésie du passé » dont parle Jacques Roubaud * dans l’introduction de son SOLEIL DU SOLEIL, anthologie du sonnet français de Marot à Malherbe, parue chez P.O.L. en 1990, et qui a ébloui, quand on croyait connaître la poésie du seizième siècle. Passé l’éblouissement, on essaiera donc ici de suivre virtuellement les pas de Jacques Roubaud.
Innombrables, ces poèmes le sont aussi parce que dans l’abondance, textes et même recueils sont difficilement repérables, faute d’un répertoire dont LE PRÉAMBULE DES INNOMBRABLES voudrait commencer à jouer le rôle (1) (2).
On voudrait proposer à tous les publics une anthologie de ces textes et de leurs auteurs, ainsi qu’une sitographie permettant de prolonger leur lecture.
L’anthologie sera fondée sur deux principes, dont le projet du site est aussi de mesurer la pertinence : le principe des lieux communs, et celui qu’on désignera comme le principe des dispositions, parmi lesquelles figure ce préambule des innombrables qui a fourni un nom pour l’ensemble du site.
Taolta (3), le 27 novembre
2004.
Révisé le 16 octobre 2005.
(1) Ce site n’a rien d’officiel, aucune instance pour en surveiller la rigueur, aussi accueillerait-on volontiers les conseils et les propositions de rectification (Courrier → courrier [] preambule . net)
(2) Le moteur de recherche de Gallica pour les documents numérisés, comme le Catalogue général de la BnF, ou celui du C.C.Fr., Catalogue Collectif des bibliothèques de France, ne peuvent guère satisfaire que les lecteurs connaissant à l’avance l’existence des textes qu’ils cherchent, même si c’est presque par leur seul moyen qu’on a pu découvrir grand nombre des poèmes publiés ici.
(3) On tient à conserver l’anonymat, derrière ce pseudonyme un peu ridicule, à dire on aux prix de quelques contorsions grammaticales, pour insister sur la valeur du bien commun. Les œuvres que Gallica donne à lire sont le bien commun. On aimerait surtout contribuer à faire vivre ou revivre dans la mémoire commune certains noms comme ceux d’Adrian de Gadou, Marin Le Saulx, Joachim Blanchon, Jehan Grisel.
*
L’Université de Poitiers
s’apprête à publier le
premier numéro des « Cahiers
Jacques Roubaud » (automne 2016).
Preambule.
« Adont le sage roy commença son parler
par une preambule
si belle et si notable que grant beauté estoit à
oyr. »
(Christ. de Pisan, Charles V, III, f. 43)