Tout renfrogné d’un
pâlissant mésaise,
Chagrin, dépit, et terni de langueur,
Je sens en moi bondir un crève-cœur…
Pour néant sert celui qui n’est en grâce.
GUILLAUME DU BUYS.
Nos deux anciens Bibliothécaires qui m’ont appris quelques circonstances sur la vie de Nouvellet, se taisent sur Guillaume Du Buys [1]. La Croix-Du-Maine ne l’a même pas nommé, et Du Verdier n’en dit pas un mot. Les ouvrages de l’Auteur vont suppléer au silence de l’un et aux omissions de l’autre.
Guillaume Du Buys était du Quercy ; et il avait résidé assez longtemps dans sa patrie pour s’y faire aimer, et en être regretté lorsqu’il en sortit. C’est ce que je lis dans un Sonnet qu’Étienne Du Pré lui adressa. Du Buys abandonna le Quercy pour se retirer à Toulouse, où il paraît, par le même Sonnet, qu’il remporta quelque prix de poésie à l’Académie des Jeux Floraux. Ensuite, quittant encore Toulouse, il alla faire son séjour en Bretagne, où il se fixa. Je ne sais de quelle Province il partit pour visiter l’Italie. Je vois seulement qu’il était à Rome au mois de Juin 1559, et qu’il n’en était pas encore sorti lorsque Henri II mourut le sixième de Juillet de la même année.
[…]
L’abbé GOUJET,
Bibliothèque française,
ou Histoire de la Littérature
française,
tome XIII, 1752, pp. 214-215
[Gallica, NUMM-50656, PDF_240_241].
Notes
[1] La « vie » de Du Buys succède dans la Bibliothèque de l’abbé Goujet à celle de Claude Étienne Nouvellet.
En ligne le 13/09/06.
Dernière révision le 19/10/19.