Moïse AMYRAUT
(1596-1664)
Premier poème en ligne :
1625 : Ce qu’est aux mers…
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1 sonnet :



Moïse AMYRAUT, 1625
 

à haute
et
puissante dame
madame
de
CLERMONT
D’AMBOISE
marquise
Douairière

de Garlande.

M ADAME,
 
Puisqu’il vous a plu que ces Son­nets vissent le jour, il m’a dû plaire aus­si, et ne m’a pas été loi­sible d’y contre­dire. Je sais pour­tant qu’ils plai­ront à peu, la ma­tière n’en étant point au goût du monde, ni le style du temps. Mais votre au­to­ri­té qui peut tout sur moi, m’a fait aisé­ment passer par dessus cette considération, qui hais, par la grâce de Dieu, les mœurs du siècle, et qui n’ai point cher­ché de gloire en ce pe­tit ou­vrage. S’ils vous agréeent, Ma­dame, ils m’au­ront conten­té et ne déses­pè­re­rai pas qu’ils n’en puissent con­ten­ter d’autres. Car Dieu vous ayant douée outre plu­sieurs belles et grandes ver­tus des­quelles vous êtes un pa­tron aux Dames de votre âge, d’un excel­lent ju­ge­ment, et qui sur­passe la con­di­tion de votre sexe, ce que vous au­rez dai­gné lire ne de­vra pas être mé­pri­sé. Quoi que c’en soit, je ne se­rai point blâ­mé de vous avoir obéi, et ré­pu­te­rai tou­jours à grand hon­neur d’être,
 
MADAME,
Votre très humble et très
obéissant serviteur,
M. A.

Moïse AMYRAUT
Cent cinquante Sonnets chrétiens,
Paris, 1625, épître liminaire, pp. 3-4
[Gallica, ark:/12148/bpt6k15188887/f9].

 
 

Liens

Étude en ligne

* On peut lire, de Julien Gœury, dans Une « Muse pré­ten­due réfor­mée » ?, étude sur « la poé­sie reli­gieuse des pro­tes­tants de langue fran­çaise sous le ré­gime de l’édit de Nantes » parue dans la Revue d’his­toire des reli­gions, 2009, n° 1, pp. 126-153, le para­graphe 25 consa­cré à Moïse Amy­raut, en ligne sur OpenEdition.org.

 




En ligne le 15/02/25.
Dernière révision le 16/02/25.