François LE POULCHRE
(v. 1546-v. 1596)
Dernier poème en ligne :
1587 : Or je crains tout cela…
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4 sonnets et deux sizains de stances :

J’écrirai quant à moi, et ma condition
Et quel sort j’ai couru, et quelle nation
M’a donné nourriture, et où je pris naissance
Et qui m’a élevé dès ma première enfance.

 

Les sept Livres des honnêtes Loisirs de Fran­çois Le Poulchre cons­ti­tuent une sorte d’immense auto­bio­gra­phie en vers, ce que l’au­teur dési­gnait lui-même comme « un dis­cours en forme de Chro­no­vio­logie où sera véri­ta­ble­ment dis­cou­ru des plus no­tables occur­rences de nos guerres ci­viles, et des divers acci­dents de l’au­teur », ou ce que Marie-Clarté Lagrée (Uni­ver­si­té de Paris IV-Sorbonne) présen­tait ainsi, dans le titre de sa contri­bu­tion à un col­loque consa­cré à « l’écri­ture de soi » qui s’est tenu en Ir­lande en mai 2005 : « Les ava­tars du dis­cours sur soi : entre chro­niques, mé­moires, poé­sies, nou­velle, conte et essai. L’exemple de Fran­çois Le Poulchre ».



 
Guillaume COLLETET

(1598-1659)

 

FRANÇOIS LE POULCHRE,
seigneur de la motte-messemé.

François Le Poulchre, che­va­lier de l’ordre du Roi, Capi­taine de cin­quante hommes d’armes de ses ordon­nances, sei­gneur de La Motte-Messemé, se van­tait d’être des­cen­du en ligne di­recte de cet antique con­sul ro­main Appius Pul­cher, qui signa­la hau­te­ment sa va­leur sous le fa­meux Lucul­lus. […] Quoi qu’il en soit il na­quit […] au châ­teau de Mar­san envi­ron l’an [1546]. Comme son père était sur­in­ten­dant de la mai­son de Mar­gue­rite, Reine de Na­varre, sœur du roi Fran­çois 1er, il eut aussi l’hon­neur d’avoir pour par­rain ce grand mo­narque, et pour mar­raine cette grande et géné­reuse prin­cesse qui prit un grand et mer­veil­leux soin de lui dès sa nais­sance jus­qu’à le faire nour­rir dans son châ­teau de Mar­san et à son occa­sion d’exemp­ter pour ja­mais de tailles sa nour­rice et tous les siens. Et dès qu’il com­men­ça de croître et ca­jo­ler, elle vou­lut tou­jours l’avoir au­près d’elle, le fit tous les jours man­ger à sa table, si bien que quelques étran­gers qui pussent arri­ver, il ne chan­geait jamais de place. Après tant de marques de bonne vo­lon­té que cette prin­cesse lui témoi­gnait, il n’y a point d’avan­ce­ment ni de for­tune qu’il n’eût pu appa­rem­ment espé­rer d’elle si elle eût vé­cu davan­tage. Mais le mal­heur de cet en­fant vou­lut qu’il la per­dît à l’âge de trois ans, c’est-à-dire en un âge inno­cent où ce mal­heur ne lui pou­vait pas encore être fort sen­sible. […]

Guillaume Colletet,
La vie des Poètes gascons,
publié avec introduction, notes et appendices par Philippe Tamizey de Larroque,
Paris, Auguste Aubry, 1866, pp. 99-101
[gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97359927, PDF_101_103]
(texte modernisé).

 



Liens

Textes en ligne

* On peut lire en ligne une trans­crip­tion par Claude Martin des Amours d’Adras­tie de Fran­çois Le Poulchre, sur une page qui regroupe l’en­semble des textes pu­bliés avant 2009 sur le site Cor­nu­co­pie inté­gré depuis aux Biblio­thèques Vir­tuelles Huma­nistes.

Liens valides au 11/04/21.


 


En ligne le 01/06/05.
Dernière révision le 20/05/24.