Mellin de SAINT-GELAIS
(1487-1558)
Dernier poème en ligne :
1574 [1873] : Du triste cœur…

Elle est à moi si entièrement toute,

Qu’elle ni autre en elle n’ont plus rien

 

 
L’abbé GOUJET, 1747
 

MELLIN DE SAINT-GELAIS.

De tous les Poètes que Charles de Sainte-Marthe a célé­brés[1], le plus connu, sans contre­dit, est Mellin de Saint-Gelais. L’opi­nion commune est qu’il était fils natu­rel d’Octa­vien de Saint-Gelais, mort Évêque d’Angou­lême. Il naquit en cette Ville, et fut éle­vé avec soin. Ayant embras­sé l’État Ecclé­sias­tique, le Roi Fran­çois I. lui don­na l’Abbaye de Notre-Dame de Reclus, Ordre de Citeaux, au Dio­cèse de Troyes, et le nom­ma Aumô­nier du Dau­phin, qui fut depuis le Roi Henri II, et lorsque ce Prince fut mon­té sur le trône, Saint-Gelais conti­nua d’être son Aumô­nier, et devint son Bibliot­hé­caire. Il vivait encore le 21 Dé­cembre 1557 comme il paraît page 20 de ses œuvres in-8° à Lyon 1574, ce qui fait voir que ceux qui le croient mort en 1554 se trompent. Il mou­rut en 1558 et fut inhu­mé à Paris dans l’Église de Saint Tho­mas, aujour­d’hui Saint Louis du Louvre. Il fut pleu­ré des Poètes de son temps, et il nous reste encore une par­tie des vers qu’ils firent à son hon­neur. Olivier de Magny finit ainsi une Ode qu’il compo­sa à cette occa­sion, et dans la­quelle il parle aux Muses :

Mellin notre plus grand honneur,
Mellin notre plus grande gloire,
Mellin notre commun bonheur,
Est en bas sur la rive noire.

De dire plus outre son nom,
Et son savoir et son mérite,
Et ses vertus et son renom,
Ce serait chose trop redite.

[…] 

L’abbé GOUJET,
Bibliothèque fran­çaise,
ou His­toire de la Lit­té­ra­ture fran­çaise,
tome XI, 1747, pp. 456-458
[Gallica, NUMM-50654, PDF_505_507]
(texte modernisé).


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Notes

[1] Dans la « vie » de Charles de Sainte-Marthe, qui pré­cède de cinq « vies » celle de Mellin de Saint-Gelais dans sa Biblio­thèque, l’abbé Goujet écrit :
« La plus impor­tante de toutes les pièces de Charles de Sainte-Marthe, est son Élé­gie du Tem­pé de France, en l’hon­neur de Madame la Duchesse d’Étampes ; comme l’Au­teur emploie une par­tie de cette pièce à faire connaître les Poètes qui avaient alors quelque répu­ta­tion, et qu’il y donne leur carac­tère, je me conten­te­rai de vous rap­por­ter ce qu’il dit sur ce sujet. »





Liens

Études en ligne

* On peut lire sur le site Démê­ler Mellin le travail en cours de Claire Sicard pour prépa­rer une nouvelle édi­tion des Œuvres de Mellin de Saint-Gelais : élé­ments bio­gra­phiques, biblio­gra­phies, articles et commu­ni­ca­tions

Liens valides au 01/11/18.


 


En ligne le 20/08/06.
Dernière révision le 01/11/18.