Jacques GOHORY
(1520-1576)
Premier poème en ligne :
1554 : Je suis en paix…
 
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Envie d’envie en vie.


 
François de LA CROIX DU MAINE, 1584
 

Jacques Gohorry Pari­sien, sur­nom­mé le Soli­taire, lec­teur ordi­naire ès Mathé­ma­tiques à Paris, phi­lo­sophe et grand Chi­miste &c.

Il s’appelle en plu­sieurs de ses œuvres, tant Latins que Fran­çais, Leo Sua­vius, Soli­ta­rius &c. Il a fait impri­mer plu­sieurs de ses œuvres sans y mettre autre chose que ces trois lettres, I. G. P., qui est à dire Iaques Gohor­ry Pari­sien, ou bien en n’y met­tant que cette devise, Envie d’en­vie en vie &c.

Il a tra­duit de Latin en Fran­çais le pre­mier et second livres de la pre­mière décade de Tite Live Pa­douan, impri­més à Lyon chez Bal­tha­zar Arnou­let l’an 1553, les­quels il appelle autre­ment Décades Romaines, et les dis­cours Ita­liens, for­més sur icelles.

Il a tra­duit les sept livres de l’art mili­taire de Nico­las Machia­vel Flo­ren­tin, écrits par lui en langue Tos­cane, et depuis faits Latins par Jean Morel Pari­sien.

Il a tra­duit quelques livres d’Ama­dis de Gaule, d’Espa­gnol en Fran­çais, savoir est le 10, 11 et 13, impri­més à Pa­ris chez Ro­bert Le Man­gnier l’an 1560 et 1563, et à autres di­verses fois.

Le susdit Gohorry pro­met­tait d’écrire l’his­toire de France, mais elle n’est encore en lu­mière.

Il a tra­duit de Latin en Fran­çais les Occultes mer­veilles et secrets de la na­ture de Levin Lemne, méde­cin de Ziri­zee en Hol­lande, impri­més à Paris l’an 1567 par Pierre Du Pré. Ce livre a été aussi tra­duit par Antoine Du Pinet, et impri­mé à Lyon.

Il a écrit en prose le devis sur la vigne, vin et ven­danges, auquel la fa­çon ancienne du plant, la­bour et garde est décou­verte et ré­duite au pré­sent usage, impri­mé à Paris par Vin­cent Ser­te­nas l’an 1549.

Il a mis par écrit et ré­duit par ordre l’his­toire de Jason, la­quelle René Boy­vin, d’Angers (très excel­lent pour le bu­rin), a gra­vée en planches de taille douce. C’est le livre de Jean de Mon­re­gard, de la con­quête de la Toi­son d’or, par le prince de Thes­sa­lie, impri­mée à Paris l’an 1563, avec les fi­gures, comme nous dirons ci-après en son lieu, par­lant dudit Jean de Mon­re­gard.

[…]

Il peut avoir écrit plu­sieurs autres œuvres des­quels je n’ai pas connais­sance : et en a aus­si beau­coup fait en La­tin, mais nous en par­le­rons autre part.

Il mourut à Paris le Jeudi 15e jour de Mars l’an 1576.

Il est enter­ré en l’Église des Cor­de­liers à Paris, comme il avait ordon­né par son tes­ta­ment, autres disent que c’est à S. Étienne du mont.

François de La Croix Du Maine,
La Bibliothèque,
Paris, 1584, pp. 186-187
[Gallica, NUMM-125590, PDF_232_233]
(texte modernisé).




 

En ligne le 05/02/06.
Dernière révision le 03/04/22.