christofle de gamon
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Guillaume Colletet, l’académicien, (qu’il ne faut pas confondre avec son fils François Colletet, si cruellement traité par Boileau,) consacre plusieurs pages, dans sa Vie des Poètes François, à l’examen des œuvres de Gamon. « Ses premiers essais poétiques, » dit-il, « furent imprimés à Lyon, l’an 1600. »
Il est à noter que Colletet, dans cette notice, ne mentionne même pas les Pêcheries [1], bien qu’il les cite dans un autre de ses ouvrages, l’Art poétique. Peut-être ne les connaissait-il pas encore à cette époque. En revanche, il s’occupe longuement du Jardinet de poésie et sutout de la Semaine.
La première parie du Jardinet le satisfait peu : « Mais, mon Dieu, » dit-il, « à quoy pensait Gamon de traiter ces sujets après Ronsard, et les traiter avec tant de dureté de mots et de stérilité d’invention ? Comment est-il possible que luy, qui avait si bon sens, comme il le témoigna depuis par sa divine Semaine, se soit imaginé…? » etc.
Colletet continue en critiquant les descriptions des quatre saisons. Le tableau de l’automne trouve seul grâce devant lui. « J’y ai trouvé, » dit-il, « quelques endroits qui ne m’ont pas tout à fait déplu, comme la description naïve qu’il y fait des vendanges ; mais cela est tellement imité d’un poème de Belleau que cette copie n’est désirable qu’à cause de son excellent original.
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Albin MAZON,
Revue lyonnaise,
cinquième année, n° 55, juillet 1885,
p. 23
[Gallica, ark:/12148/bpt6k5734481k, PDF_25].
Notes
[1] Publiées en 1599.
Sur la vie et l’œuvre
* On peut lire, de Chiara Cacciola, une « Bio-bibliographie de Christofle de Gamon », parmi d’autres articles sur Christofle de Gamon en ligne sur Poésie et sciences à la Renaissance, herbergé par hypotheses.org.
Liens valides au 28/06/24.
En ligne le 16/02/24.
Dernière révision le 28/06/24.