Déchirez ce corps mien pour
en faire un carnage
Aux corbeaux qui viendront
Mes membres becqueter,
s’ils en daignent manger
[…]
Vous y verrez Prélat, comme
la douce Muse,
Qui me tient apprentif, à quelque heure m’amuse
À piquer vivement le vice
déréglé,
Qui traîne pas à pas le pauvre homme
aveuglé
En malheurs infinis, que même elle
déplore :
Après, changeant de ton, ore elle rit, et ore
Elle dit des mortels mille perfections,
Accordant sa musique avec ses passions,
Et par divers moyens subtile, elle s’efforce
(À qui voudra sucer le miel dessous
l’écorce)
De mettre à découvert et montrer tout
à plain,
En quoi git le malheur et le bonheur humain.
[…]
Francois Perrin, Autunois,
Trois centuries de Sonnets,
« Discours à
révérendissime et illustre Prélat
Charles Ailleboust, Évêque
d’Autun » [extrait],
[Gallica, NUMM-72782, PDF_5_6]
(texte modernisé).
Le beau et riche métal
Qui jusque sur notre rive
Nous arrive
Du pays Oriental
Il a le chef à céleste figure
En ligne le 26/06/08.
Dernière révision le 27/02/21.