L’énu­mé­ration des grâces
de l’aimé(e)
Dernier poème en ligne :
Pétrarque : In nobil sangue…
 


Les grâces
de l’aimé(e) :
105 poèmes
Pétrarque
xivsiècle [1545]
~ Erano i capei d’oro… (Canz., 90)
~ Quel sempre acer­bo… (Canz., 157)
~ Gratie ch’a pochi… (Canz., 213)
~ In nobil san­gue… (Canz., 215)
~ Onde tolse Amor… (Canz., 220)
~ Da’ piú belli occhi… (Canz., 348)
Marot
1539 [?]
~ Des plus beaux yeux… (Canz., 348)
Salel
1540
~ Ses blonds che­vux… (Canz., 90)
Philieul
1548 [1555]
~ Où prit amour… (Canz., 220)
~ L’honoré jour… (Canz., 157)
~ Grâces qu’à peu… (Canz., 213)
Du Bellay
1549
~ De grand’ Beauté…
1550
~ Ces cheveux d’or…
~ Rendez à l’or…
1552
~ Ce ne sont pas…
Tyard
1549
~ Sous ton haut front…
Ronsard
1552
~ Un chaste feu… (Canz., 213)
~ Ce beau corail…
~ Quand au premier… (Pandore)
~ Avec les lis…
~ Ô doux parler…
~ Ni ce corail…
~ Ce ris plus doux…
~ Son chef est d’or…
~ Le feu jumeau… (Canz., 157)
1553
~ Je veux mourir…
~ Ni de son chef…
Baïf
1552
~ Tu as les yeux…
~ Dans ces coraux…
~ Haute beau­té… (Canz., 213)
1555
~ Et des plus belles mains… (Canz., 348)
~ Ô céleste beau­té !…
~ Ma Francine est partout…
~ Ô beaux yeux azu­rins…
1573
~ J’aime ce teint…
Des Autels
1553
~ Amour apprit… (Pandore)
Magny
1553
~ Je trouve en vous…
~ Elle est à vous…
~ Ce ne fut onc…
1555
~ Où prit l’en­fant Amour… (Canz., 220)
1557
~ Je l’aime bien…
~ Quand je vois qu’elle écrit…
~ Ces beaux cheveux do­rés…
~ Vos célestes beau­tés…
Tahureau
1554
~ En quel fleuve aré­neux…
~ Cet œil friand…
~ Quand j’aper­çois…
Le Caron
1554
~ Les dieux enfin… (Pandore)
~ Où prit Jupin… (Pandore)
~ Claire en beau­té…
~ Ni les honneurs…
~ Ce front lui­sant…
Louise Labé
1555
~ Ô beaux yeux bruns…
Pasquier
1555
~ Lorsque ma dame… (Pandore)
~ Et de ses yeux…
Bugnyon
1557
~ D’une Junon… (Pandore)
~ Ton chef, ton crin…
d’Espinay
1560
~ Ce ne fut pas…
Buttet
1561
~ De quel rosier… (Canz., 220)
~ Et ces beaux yeux…
~ Tu as ce crin… (Pandore)
~ Ô blonds che­veux…
Ellain
1561
~ Quand Jupiter… (Pandore)
Gadou
1573
~ Si vous vou­lez…
Jamyn
1575
~ Ô beaux che­veux…
Chante­louve
1576
~ D’où prit amour… (Canz., 220)
~ En noble sang… (Canz., 215)
Le Loyer
1576
~ Quand j’aper­çois…
1579
~ Sous un voile mortel…
Courtin de Cissé
1581
~ Ô doux propos…
~ Rien ne me plaît…
~ Ces frères jume­lets…
La Jessée
1583
~ Ô ris comblé…
~ Beauté céleste… (Canz., 213)
~ Heureux qui voit…
~ Ma Nymphe a les yeux verts…
~ Ni l’or qui va dorant…
~ Et des plus beaux che­veux… (Canz., 348)
Blan­chon
1583
~ Si ma plume pou­vait… (Pandore)
Cornu
1583
~ Les cheveux onde­lés…
Jacques de Romieu
1584
~ Ni ce miel qui si doux…
Birague
1585
~ Un poil blond enla­cé…
~ Ton poil doré…
Isaac Habert
1585
~ Blonds sont ces longs che­veux…
~ J’admire l’or on­dé…
d’Avost
1587
~ L’Or de ces beaux che­veux…
Desaurs
1589
~ Beaux yeux, non pas des yeux…
Louven­court
1595
~ Cheveux frisés…
Expilly
1596
~ La vive neige…
~ Cypris, Pithon, Mi­nerve… (Pandore)
Lasphrise
1597
~ Ce riche enten­de­ment…
~ Madame fit em­prunt… (Pandore)
Guy de Tours
1598
~ Ô doux regards…
~ Cet œil riant…
~ Ô cheveux, doux liens…
Berthrand
1599
~ Bien que sur terre…
Vermeil
1600
~ Puisque tu veux domp­ter…
Nervèze
1605
~ Je vous perds beaux che­veux…
Claude Garnier
1609
~ Ce front d’albâtre…
~ Ô beaux yeux bruns…
~ Soit qu’elle parle…
~ Ces feux jumeaux…
Bernier de La Brousse
1618
~ Ô beau rets d’or…
Bachet de Mézi­riac
1620
~ Amour où prit-il l’or…
Lope de Vega (Lancelot, traduc­teur)
1622
~ Tous les ruisseaux ouverts…

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[R]




Dans un sonnet-portrait pétrar­quiste qui énu­mère les grâces de l’aimée, on aurait presque toujours affaire à un récit : le récit d’une épreuve. Les mouve­ments du regard, les sens solli­ci­tés l’un après l’autre, la succes­sion des phan­tasmes faisant pierre­ries ou fleurs des détails du corps de la femme, épi­pha­nies de ses gestes, de ses atti­tudes et des sons émis par sa bouche, diraient les étapes d’une épreuve dont la réus­site coïn­ci­de­rait pour l’amant avec son renon­ce­ment à perce­voir et à dési­rer, avec sa défaite aux pieds de l’aimée belle mais vertueuse, avec sa propre méta­mor­phose en être de vertu. Mais chaque poème n’est fina­le­ment le plus souvent qu’un exer­cice, l’épreuve n’est pas surmon­tée, ou seule­ment de façon provi­soire, et l’exer­cice qui tourne court ou qu’on bâcle n’est pas le moins agré­able.

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En ligne le 04/12/11.
Dernière révision le 12/12/24.