Maclou de LA HAYE
(?-?)
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C’était le dard de Dédain fort débile

Qu’elle darda à la désespérade


 


L’abbé GOUJET, 1752
 

MACLOU DE LA HAYE.

Maclou de la Haye, valet de chambre de ce Prince[1], ne se dis­tin­gua, par le grand nombre, ni par la bon­té de ses vers. Mais il se fit hon­neur par le zèle qu’il témoi­gna pour son Sou­ve­rain, et la fidé­li­té invio­lable qu’il lui gar­da. Il était de Mon­treuil en Picar­die, comme il nous l’ap­prend en dix endroits de ses poé­sies  et il fait entendre dans son Chant d’Amour, qu’il voya­gea quelque temps en Ita­lie. Quel fut le motif de ses courses ? il n’a pas dai­gné nous en ins­truire.

Reve­nu en France, il pas­sa une par­tie de sa vie dans le Vendô­mois  et l’amour qu’il y con­çut pour quelque jeune beau­té qui lui avait sur­pris son cœur, lui fit pré­fé­rer ce séjour à celui de sa Patrie. Son affec­tion et sa cons­tance ne furent pas cepen­dant récom­pen­sés, puisqu’il nous répète plu­sieurs fois que sa pas­sion lui fit jeter plus de sou­pirs, lui cau­sa plus d’en­nuis, lui fit répandre plus de larmes, qu’elle ne lui appor­ta de satis­fac­tion.

Henri II lui ayant accor­dé quelques faveurs qui ren­daient sa situ­a­tion plus tran­quille, il s’oc­cu­pa à recueil­lir ses poé­sies dont il crut devoir faire part au public. Elles parurent en 1553 pré­cé­dées d’une Épître au Roi à qui il témoigne sa recon­nais­sance. Il a rai­son de dire dans cette Épître, qu’on n’en­ten­dra point dans ses vers

   …les bruyantes alarmes,
Canons tonner, crier, courir aux armes, etc.

Il n’y chante que la paix et l’amour. La pre­mière est l’objet de 69 stances de huit vers cha­cune. L’Amour occupe le reste du recueil. […]

L’abbé GOUJET,
Biblio­thèque fran­çaise,
ou His­toire de la Litté­ra­ture fran­çaise,
tome XIII, 1752, pp. 1-3
[Gallica, NUMM-50656, PDF_27_29].


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Notes

[1] La « vie » de La Haye, pre­mière du volume, est pré­cé­dée d’un para­graphe qui com­mence ain­si : « Le règne d’Henri II fut fécond en Poètes Fran­çais ».




En ligne le 07/07/17.

Dernière révision le 05/05/20.