ma mort me vivifie
MONTCHRESTIEN.
Nous ne connaissons l’histoire de Montchrestien que par le témoignage de ses ennemis, et particulièrement du Mercure françois [1] ; on ne peut accepter qu’avec une certaine défiance un récit qui émane d’un adversaire politique et religieux, naturellement acharné contre un insurgé vaincu ; mais en l’absence de tous autres documents, nous sommes bien forcés de nous servir de ceux que nous possédons. D’ailleurs, les faits allégués sont authentiques ; il faudra seulement nous souvenir qu’ils sont toujours présentés de la façon la plus défavorable au personnage de notre poète.
On lui conteste d’abord non seulement le titre de noblesse imaginaire dont il se para sans droit, mais son nom même [2]. On prétend qu’il s’appelait « Antoine Mauchrestien », et non pas Montchrestien.
[…]
Les Tragédies de
Montchrestien,
nouvelle édition d’après
l’édition de 1604,
avec notice et commentaire par L. Petit de Julleville,
professeur à la Sorbonne,
Paris, Librairie Plon, 1891,
Notice sur Montchrestien, p. vii,
[Gallica, ark:/12148/bpt6k27838z, PDF_5]
[1] Mercure françois (1622), t. VII, p. 814-817.
[2] Malherbe (lettre à Peiresc, 14 oct. 1621) dit comme le Mercure : « il était fils d’un apothicaire de Falaise, et dit-on que le nom de sa maison était Mauchrestien ; mais pour ce qu’il ne lui plaisait pas, il l’avait changé en Montchrestien. »
Liens
Étude en ligne
* On peut lire un article de Françoise Charpentier, Les Poésies de Montchrestien, paru en 1982 dans les Annales de Normandie, en ligne sur Persée, portail de publication électronique de revues scientifiques en sciences humaines et sociales.
Liens valides au 04/04/23.
En ligne le 08/03/19.
Dernière révision le 04/04/23.