Jean de SPONDE
(1557-1595)
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3 sonnets et un extrait de stances :

Je ne vois partout que des ombres
Je trouve même noirs les cieux,
Les Enfers mêmes si funèbres

Sont beaux, auprès de mes ténèbres.



 
L’abbé GOUJET, 1752
 

JEAN DE SPONDE.

Henri de Sponde qui avait accom­pa­gné Sa­luste Du Bar­tas en Écosse, comme je vous l’ai dit à l’ar­ticle de ce der­nier, avait pour frère aî­né Jean de Sponde ami de Flo­ri­mond de Ré­mond, né comme son frère à Mau­léon petite ville du pays de Soule, entre la Na­varre et le Béarn[1]. Ils étaient fils l’un et l’autre du Sieur de Sponde Se­cré­taire et Con­seil­ler de Jeanne d’Albret, Reine de Na­varre. Tous deux na­quirent dans le Cal­vi­nisme, dont leur père fai­sait pro­fes­sion ; mais Jean eut l’avan­tage de con­naître le pre­mier qu’il était en­ga­gé dans un mau­vais par­ti, et de l’aban­don­ner pour em­bras­ser la Re­li­gion Ca­tho­lique. Quelques con­ver­sa­tions qu’il eut avec Jean Davy Du Per­ron, com­men­cèrent à l’ébran­ler ; les ré­flexions qu’il fit dans la pri­son ache­vèrent de le dé­ter­mi­ner. C’est du moins ce que dit Hono­ré de Lau­gier, Écuyer Sieur de Por­chères, dans des Stances fu­nèbres sur la vie, la mort et les écrits de M. de Sponde, où il fait ainsi par­ler celui-ci :

J’avais irrésolu d’un et d’autre côté
Par diverses raisons ma foi contrepoussée…
Quand le grand Du Perron affermit à l’instant
Du poids de ses raisons ma légère inconstance :
Je le vois, je l’écoute, et vis en l’écoutant
La nature du vrai en l’art de l’éloquence.

[…]

L’abbé GOUJET,
Biblio­thèque fran­çaise,
ou Histoire de la Litté­ra­ture fran­çaise,
tome XIII, 1752, pp.335-336
[Gallica, NUMM-50656, PDF_361_362]
(texte modernisé).


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Notes

[1] La « vie » de Sponde suc­cède à celle de Flo­ri­mond de Ré­mond dans la Biblio­thèque de l’abbé Gou­jet.





En ligne le 27/04/10.
Dernière révision le 27/11/23.