Pierre de RONSARD (1524-1585)
Ce ris plus doux…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 60.

Ce ris plus doux que l’œuvre d’une abeille,
Ces doubles lis doublement argentés,
Ces diamants à double rang plantés
Dans le corail de sa bouche vermeille,

Ce doux parler qui les mourants éveille,
Ce chant qui tient mes soucis enchantés,
Et ces deux cieux sur deux astres entés,
De ma Déesse annoncent la merveille.

Du beau jardin de son printemps riant,
Naît un parfum, qui même l’orient
Embaumerait de ces douces haleines.

Et de là sort le charme d’une voix,
Qui tout ravis fait sauteler les bois,
Planer les monts, et montagner les plaines.

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Ce ris plus doux que l’œuvre d’une abeille,
Ces doubles lis doublement argentés,
Ces diamants à double rang plantés
Dans le corail de sa bouche vermeille,

Ce doux parler qui les mourants éveille,
Ce chant qui tient mes soucis enchantés,
Et ces deux cieux sur deux astres entés,
De ma Déesse annoncent la merveille.

Du beau jardin de son printemps riant,
Naît un parfum, qui même l’orient
Embaumerait de ces douces haleines.

Et de là sort le charme d’une voix,
Qui tout ravis fait sauteler les bois,
Planer les monts, et montagner les plaines.

 

Version de 1553 en ligne le 03/09/06,
remplacée par celle de 1552 le 25/06/13.
Dernière révision le 02/09/22.