Étienne PASQUIER (1529-1615)
Ô tête heureuse…
Paris, Vincent Sertenas, 1555.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, ff. 21v°-22r°.

Ô tête heureuse ou gît si grand cerveau,
Ô langue heureuse où croît cette faconde,
Ô nez heureux dans qui ce musc abonde,
Ô yeux heureux où gît ce clair flambeau,

Ô toi heureuse et trop heureuse peau
Qui as dans toi tout le plus beau du monde,
Ô pieds heureux qui par la terre ronde
Portez sur vous un si digne fardeau,

Ô vous heureux tétins, lieu savoureux,
Par où liqueur si suave est passée
Qu’on en bruira partout à l’avenir,

Mais toi heureux, corps heureux des heureux,
Qui dedans toi tiens cette âme enchâssée
Que l’univers ne saurait contenir.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ô tête heureuse ou gît si grand cerveau,
Ô langue heureuse où croît cette faconde,
Ô nez heureux dans qui ce musc abonde,
Ô yeux heureux où gît ce clair flambeau,

Ô toi heureuse et trop heureuse peau
Qui as dans toi tout le plus beau du monde,
Ô pieds heureux qui par la terre ronde
Portez sur vous un si digne fardeau,

Ô vous heureux tétins, lieu savoureux,
Par où liqueur si suave est passée
Quon en bruira partout à lavenir,

Mais toi heureux, corps heureux des heureux,
Qui dedans toi tiens cette âme enchâssée
Que lunivers ne saurait contenir.

 

En ligne le 02/09/25.
Dernière révision le 02/09/25.