Olivier de MAGNY (1529-1561)
Ces beaux cheveux dorés…
Paris, Vincent Sertenas, 1557.
ouvrir sur Gallica : sonnet XLVII, f° 17r°.

Ces beaux cheveux dorés, ce beau front spacieux,
Ce teint blanc et vermeil, ce beau sourcil d’ébène,
Cette bouche d’œillets et de musc toute pleine,
Cet œil, ains ce soleil digne de luire aux cieux,

Cette gorge de lis, ce sein délicieux,
Vénus à l’ébat ces trois Grâces amène,
Ce beau port de Déesse, et ce chant de Sirène,
Qui tire à soi le cœur des hommes et des dieux :

Ce ris qui peut fléchir le Scythe plus sauvage,
Cet esprit déjà mûr en son verdissant âge,
Et ce parler disert qui coule si très-doux,

Allument celle ardeur qui brûle en ma poitrine,
Dame, pour votre amour, et sont encore en vous,
Grâces qu’à peu de gens la Nature destine.

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Ces beaux cheveux dorés, ce beau front spacieux,
Ce teint blanc et vermeil, ce beau sourcil d’ébène,
Cette bouche d’œillets et de musc toute pleine,
Cet œil, ains ce soleil digne de luire aux cieux,

Cette gorge de lis, ce sein délicieux,
Vénus à l’ébat ces trois Grâces amène,
Ce beau port de Déesse, et ce chant de Sirène,
Qui tire à soi le cœur des hommes et des dieux :

Ce ris qui peut fléchir le Scythe plus sauvage,
Cet esprit déjà mûr en son verdissant âge,
Et ce parler disert qui coule si très-doux,

Allument celle ardeur qui brûle en ma poitrine,
Dame, pour votre amour, et sont encore en vous,
Grâces qu’à peu de gens la Nature destine.

 

En ligne le 02/11/07.
Dernière révision le 30/09/21.