Antoine de NERVÈZE (v. 1558-après 1622)
Je vous perds beaux cheveux…
Poitiers, François Lucas, 1605.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, "LXXIX", p. "45".

Je vous perds beaux cheveux en crêpillons épars,
Amoureux labyrinthe où se perdent les âmes,
Je vous perds, ô beaux yeux, qui remplissez de flammes
Les cœurs que vous blessez avecque vos regards :

Je vous perds, belle bouche, où sont de toutes parts
Les roses, les œillets, heureux printemps des Dames,
Je vous perds, belle gorge, où sont les belles trames,
Qui trament aux mortels mille amoureux hasards.

Je vous perds, belle main, où Amour tient ses armes,
Dont les coups font sortir et du sang et des larmes,
Je vous perds doux objets que mon âme chérit :

Adieu donc beaux cheveux, beaux yeux et belle bouche,
Adieu gorge, adieu main, qui jusqu’au cœur me touche,
Je vous perds bien du corps, mais non pas de l’esprit.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Je vous perds beaux cheveux en crêpillons épars,
Amoureux labyrinthe où se perdent les âmes,
Je vous perds, ô beaux yeux, qui remplissez de flammes
Les cœurs que vous blessez avecque vos regards :

Je vous perds, belle bouche, où sont de toutes parts
Les roses, les œillets, heureux printemps des Dames,
Je vous perds, belle gorge, où sont les belles trames,
Qui trament aux mortels mille amoureux hasards.

Je vous perds, belle main, où Amour tient ses armes,
Dont les coups font sortir et du sang et des larmes,
Je vous perds doux objets que mon âme chérit :

Adieu donc beaux cheveux, beaux yeux et belle bouche,
Adieu gorge, adieu main, qui jusqu’au cœur me touche,
Je vous perds bien du corps, mais non pas de l’esprit.

 → recollection 
 

En ligne le 11/11/22.
Dernière révision le 11/11/22.