Pierre de RONSARD (1524-1585)
Un chaste feu…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 14.

Un chaste feu qui les cœurs illumine,
Un or frisé de maint crêpe annelet,
Un front de rose, un teint damoiselet,
Un ris qui l’âme aux astres achemine.

Une vertu de telles beautés digne,
Un col de neige, une gorge de lait,
Un cœurmûr dans un sein verdelet,
En dame humaine une beauté divine.

Un œil puissant de faire jours les nuits,
Une main forte à piller les ennuis,
Qui tient ma vie en ses doigts enfermée :

Avec un chant offensé doucement
Ore d’un ris, or d’un gémissement :
De tels sorciers ma raison fut charmée.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Un chaste feu qui les cœurs illumine,
Un or frisé de maint crêpe annelet,
Un front de rose, un teint damoiselet,
Un ris qui l’âme aux astres achemine.

Une vertu de telles beautés digne,
Un col de neige, une gorge de lait,
Un cœurmûr dans un sein verdelet,
En dame humaine une beauté divine.

Un œil puissant de faire jours les nuits,
Une main forte à piller les ennuis,
Qui tient ma vie en ses doigts enfermée :

Avec un chant offensé doucement
Ore d’un ris, or d’un gémissement :
De tels sorciers ma raison fut charmée.

 

En ligne le 14/11/15.
Dernière révision le 21/02/22.