Philibert BUGNYON (v. 1530-1587)
Ton chef, ton crin…
Lyon, Jean Temporal, 1557.
ouvrir sur Gallica : sonnet XVIII, p. 19.

Ton chef, ton crin, tes sourcils et tes yeux,
Haussé, pendant, demi-ronds, flamboyants :
Ton teint vitré, tes temples côtoyants,
Ton doux visage et miroir gracieux :

Ton nez bien fait, d’odorer envieux
Cela de bon que tes yeux, clairvoyants,
Ore dessus, or’ dessous dévoyant,
Leurs cauts regards, sont d’avoir curieux.

Ta bouche ronde, étroite et sandaline,
Ta majesté, ta parole divine,
Ton cœur dévot à ma religion :

Ton amitié, ton esprit, ton corps même
Fait, chastement je le dis, que je t’aime,
Entre une grand’ de dames légion.

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Ton chef, ton crin, tes sourcils et tes yeux,
Haussé, pendant, demi-ronds, flamboyants :
Ton teint vitré, tes temples côtoyants,
Ton doux visage et miroir gracieux :

Ton nez bien fait, d’odorer envieux
Cela de bon que tes yeux, clairvoyants,
Ore dessus, or’ dessous dévoyant,
Leurs cauts regards, sont d’avoir curieux.

Ta bouche ronde, étroite et sandaline,
Ta majesté, ta parole divine,
Ton cœur dévot à ma religion :

Ton amitié, ton esprit, ton corps même
Fait, chastement je le dis, que je t’aime,
Entre une grand’ de dames légion.

 

En ligne le 08/08/22.
Dernière révision le 08/08/22.