Pierre de RONSARD (1524-1585)
Ni ce corail…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.

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textes de
Ron­sard

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dispo­si­tion du
pré­am­bule
(vers 1 à 11)

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propos :
les yeux priment sur toute autre beauté

 

ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 52.

Ni ce corail, qui double se compasse,
Sur mainte perle entée doublement,
Ni cette bouche où vit fertilement
Un mont d’odeurs qui le Liban surpasse,

Ni ce bel or qui frisé s’entrelace
En mille nœuds mignardés gayement,
Ni ces œillets égalés uniment
Au blanc des lis encharnés dans sa face :

Ni de ce front le beau ciel éclairci,
Ni le double arc de ce double sourcil,
N’ont à la mort ma vie abandonnée :

Seuls vos beaux yeux (où le certain archer,
Pour me tuer d’aguet se vint cacher)
Devant le soir finissent ma journée.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ni ce corail, qui double se compasse,
Sur mainte perle entée doublement,
Ni cette bouche où vit fertilement
Un mont d’odeurs qui le Liban surpasse,

Ni ce bel or qui frisé s’entrelace
En mille nœuds mignardés gayement,
Ni ces œillets égalés uniment
Au blanc des lis encharnés dans sa face :

Ni de ce front le beau ciel éclairci,
Ni le double arc de ce double sourcil,
N’ont à la mort ma vie abandonnée :

Seuls vos beaux yeux (où le certain archer,
Pour me tuer d’aguet se vint cacher)
Devant le soir finissent ma journée.

 

En ligne le 26/01/13.
Dernière révision le 18/03/24.