Pierre de RONSARD (1524-1585)
Ô doux parler…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 28.

Ô doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit encor la faim de ma mémoire,
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô ris sucrés, ô baisers savoureux.

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de Porphyre, et d’ivoire,
Ô feux jumeaux dont le Ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux.

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux les plus durs émouvoir,

Et dont l’accent dans les âmes demeure.
Et dea beautés, reviendra jamais l’heure
Qu’entre mes bras je vous puisse r’avoir ?

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Ô doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit encor la faim de ma mémoire,
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô ris sucrés, ô baisers savoureux.

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de Porphyre, et d’ivoire,
Ô feux jumeaux dont le Ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux.

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux les plus durs émouvoir,

Et dont l’accent dans les âmes demeure.
Et dea beautés, reviendra jamais l’heure
Qu’entre mes bras je vous puisse r’avoir ?

 

Version de 1584 en ligne le 21/09/08,
remplacée par celle de 1552 le 09/02/13.
Dernière révision le 10/03/22.