Adrian de GADOU (?-?)
On entend, en hiver…
Paris, J. Mettayer & M. Challange, 1573.

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Gadou

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pré­am­bule
(vers 1-13)

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On entend, en hiver, les vents, et les tempêtes :
On entend, au printemps, des oisillons les chants :
Celui des moissonneurs, en Juillet, par les champs :
Le tonnelier nous rompt, en automne, les têtes :

En guerre on oit parler d’assauts, et de conquêtes,
On oit les tabourins, et les fifres marchants,
On oit crier le peuple, et plaindre les marchands :
En paix on oit les sons, les aubades, et fêtes :

Ès villes on entend l’ouvrier, en sa boutique.
Au temple, prier Dieu : au palais la pratique :
À la chasse, les chiens, clabaudis, et abois :

En cour parler du Roi, s’enquérir des nouvelles :
En amours les discours qu’on fait aux damoiselles :
Et moi ? j’entends, d’ici, renverser monde, et lois.

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On entend, en hiver, les vents, et les tempêtes :
On entend, au printemps, des oisillons les chants :
Celui des moissonneurs, en Juillet, par les champs :
Le tonnelier nous rompt, en automne, les têtes :

En guerre on oit parler d’assauts, et de conquêtes,
On oit les tabourins, et les fifres marchants,
On oit crier le peuple, et plaindre les marchands :
En paix on oit les sons, les aubades, et fêtes :

Ès villes on entend l’ouvrier, en sa boutique.
Au temple, prier Dieu : au palais la pratique :
À la chasse, les chiens, clabaudis, et abois :

En cour parler du Roi, s’enquérir des nouvelles :
En amours les discours qu’on fait aux damoiselles :
Et moi ? j’entends, d’ici, renverser monde, et lois.

 

En ligne le 09/04/06.
Dernière révision le 19/08/19.