[…]
Vn grand
rocher
qui à le dôs,
Et les piés
touiours outragés,
Ore des Vens,
ore des
flôs
Contre les riues
enragés,
N’est point si ferme que mon cœur
Sous l’orage
d’une rigueur.
Car lui de plus en plus aimant
Les beaus
yeus
qui l’ont enreté,
Semble du tout au Diamant
Qui pour garder sa fermeté,
Se romp plus tôt sous le marteau,
Que se voir tailler de nouueau.
Ainsi ne l’or qui peut
tanter,
Ni grace,
beauté,
ni maintien,
Ne sauroient dans mon cœur
enter
Vn autre portrait
que le tien,
Et plus tôt il mouroit d’ennui
Que d’en soufrir vn autre en lui.
Il ne faut donq pour empecher
Qu’une autre dame
en ait sa part,
L’enuironner d’vn grand
rocher,
Ou d’une fosse,
ou d’vn rempart,
Amour
te l’a si bien conquis,
Que plus il ne peut estre aquis.
Chanson,
les estoilles
seront
la nuit,
sans les cieus
alumer,
Et plus tôt les vens
cesseront
De tempester de sus la mer
Que de ses yeus
la cruauté
Puisse amoindrir ma loiauté.
[…]
Vn grand
rocher
qui à le dôs,
Et les piés
touiours outragés,
Ore des Vens,
ore des
flôs
Contre les riues
enragés,
N’est point si ferme que mon cœur
Sous l’orage
d’une rigueur.
Car lui de plus en plus aimant
Les beaus
yeus
qui l’ont enreté,
Semble du tout au Diamant
Qui pour garder sa fermeté,
Se romp plus tôt sous le marteau,
Que se voir tailler de nouueau.
Ainsi ne l’or qui peut
tanter,
Ni grace,
beauté,
ni maintien,
Ne sauroient dans mon cœur
enter
Vn autre portrait
que le tien,
Et plus tôt il mouroit d’ennui
Que d’en soufrir vn autre en lui.
Il ne faut donq pour empecher
Qu’une autre dame
en ait sa part,
L’enuironner d’vn grand
rocher,
Ou d’une fosse,
ou d’vn rempart,
Amour
te l’a si bien conquis,
Que plus il ne peut estre aquis.
Chanson,
les estoilles
seront
la nuit,
sans les cieus
alumer,
Et plus tôt les vens
cesseront
De tempester de sus la mer
Que de ses yeus
la cruauté
Puisse amoindrir ma loiauté.
En ligne le 16/01/11.
Dernière révision le 25/06/13.