Claude GARNIER (?-v. 1630)
Plutôt seront les ondes…
Le Préam­bule des
innom­brables
L’Amour victorieux,
Paris, Gilles Robinot, 1609.
ouvrir sur Gallica : Sonnets tirés de l’Harmonie, CXXVIII, ff. 176v°-177r°.

Plûtôt seront les ondes & les Cieus
Manques d’areine & de flammes errantes,
Et les vergers de couleurs diferantes
Quand les hyuers ont absanté nos yeus.

Plûtôt Phebus, en son char radieus,
S’éueillera deuers les Garamanthes,
Et sur le Gange, en tresses rougissantes,
L’on pourra voir son Couchant someilleus.

Plûtôt Amour, plûtôt Venus sa mere
Iront sans trais & sans flamme guerriere,
Mars sans rondelle, & Clion sans honneurs,

Que vos beautez s’élognent de mon ame,
Car si i’auois mile & dis mile cœurs
Pour s’immoler ils n’auroient d’autre flame.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Plûtôt seront les ondes & les Cieus
Manques d’areine & de flammes errantes,
Et les vergers de couleurs diferantes
Quand les hyuers ont absanté nos yeus.

Plûtôt Phebus, en son char radieus,
S’éueillera deuers les Garamanthes,
Et sur le Gange, en tresses rougissantes,
L’on pourra voir son Couchant someilleus.

Plûtôt Amour, plûtôt Venus sa mere
Iront sans trais & sans flamme guerriere,
Mars sans rondelle, & Clion sans honneurs,

Que vos beautez s’élognent de mon ame,
Car si i’auois mile & dis mile cœurs
Pour s’immoler ils n’auroient d’autre flame.

 

En ligne le 07/10/07.
Dernière révision le 23/10/22.