Claude GARNIER (?-v. 1630)
Ni mont, ni roc…
Le Préam­bule des
innom­brables
L’Amour victorieux,
Paris, Gilles Robinot, 1609.
ouvrir sur Gallica : Sonnets tirés de l’Harmonie, CLXVIII, f° 193r°.

Ny mont, ny roc, ny lande, ny riuiere,
Ny pré, ny bois, ny foraît, ny Cité,
Ne m’ont rauy l’absante Deité
Qui fait mon ame esclaue & prizonniere.

Comme vne Idole à mes sans familiere,
Soit par le iour, soit en l’obscurité,
Par les chemins tousiours, à mon côté,
Ie l’entreuoy d’vne aíle coutumiere.

Auant, les cerfs en terre vogueront,
Auant, les chars sur les ondes iront
Et les poissons nageront és bocages,

Et les sangliers gíteront dans les eaus,
Que sa beauté, qui me fait tant de maus,
N’heberge en moy le gain de ses domages.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ny mont, ny roc, ny lande, ny riuiere,
Ny pré, ny bois, ny foraît, ny Cité,
Ne m’ont rauy l’absante Deité
Qui fait mon ame esclaue & prizonniere.

Comme vne Idole à mes sans familiere,
Soit par le iour, soit en l’obscurité,
Par les chemins tousiours, à mon côté,
Ie l’entreuoy d’vne aíle coutumiere.

Auant, les cerfs en terre vogueront,
Auant, les chars sur les ondes iront
Et les poissons nageront és bocages,

Et les sangliers gíteront dans les eaus,
Que sa beauté, qui me fait tant de maus,
N’heberge en moy le gain de ses domages.

 

En ligne le 10/04/10.
Dernière révision le 13/06/23.