Claude GARNIER (?-v. 1630)
Plutôt seront les ondes…
Paris, Gilles Robinot, 1609.

Plutôt seront les ondes et les Cieux
Manques d’arène et de flammes errantes,
Et les vergers de couleurs différentes
Quand les hivers ont absenté nos yeux.

Plutôt Phébus, en son char radieux,
S’éveillera devers les Garamanthes,
Et sur le Gange, en tresses rougissantes,
L’on pourra voir son Couchant sommeilleux.

Plutôt Amour, plutôt Vénus sa mère
Iront sans traits et sans flamme guerrière,
Mars sans rondelle, et Clion sans honneurs,

Que vos beautés s’éloignent de mon âme,
Car si j’avais mille et dix mille cœurs
Pour s’immoler ils n’auraient d’autre flamme.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Plutôt seront les ondes et les Cieux
Manques d’arène et de flammes errantes,
Et les vergers de couleurs différentes
Quand les hivers ont absenté nos yeux.

Plutôt Phébus, en son char radieux,
S’éveillera devers les Garamanthes,
Et sur le Gange, en tresses rougissantes,
L’on pourra voir son Couchant sommeilleux.

Plutôt Amour, plutôt Vénus sa mère
Iront sans traits et sans flamme guerrière,
Mars sans rondelle, et Clion sans honneurs,

Que vos beautés s’éloignent de mon âme,
Car si j’avais mille et dix mille cœurs
Pour s’immoler ils n’auraient d’autre flamme.

 

En ligne le 07/10/07.
Dernière révision le 23/10/22.