NI
voir flamber au point du jour
les roses,
Ni lis
planté sur le bord
d’un ruisseau,
Ni chant
de luth,
ni ramage
d’oiseau,
Ni dedans l’or
les gemmes
bien encloses,
Ni des Zéphirs
les gorgettes
décloses,
Ni sur la mer
le ronfler d’un vaisseau,
Ni bal de Nymphe
au gazouillis
de l’eau,
Ni de mon cœur
mille métamorphoses,
Ni camp
armé de lances
hérissé,
Ni antre
vert
de mousse
tapissé,
Ni les Sylvains
qui les Dryades
pressent,
Et jà
déjà les domptent à leur
gré,
Tant de plaisirs
ne me donnent qu’un Pré,
Où sans espoir
mes espérances
paissent.
Ni
voir flamber.) Il dit, qu’il n’y a
chose en ce monde, qui lui donne tant de plaisir, qu’un
Pré.
Je me douterais fort que sous ce Pré, quelque meilleure
chose fût entendue. Mais passons outre.
Les gemmes.) Les
pierres précieuses.
Des Zéphirs.)
Des petits ventelets, qui soufflent au printemps.
Au gazouillis.)
Au bruit.
Les Sylvains.) Dieux
des forêts.
Les Dryades.) Les
Nymphes des bois se nomment Dryades, ou Hamadryades :
celles des montagnes, Oréades : celles des eaux,
Naïades.
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[texte modernisé]
[R]
En ligne le 19/05/07.
Dernière révision le 11/10/12.