Destinée ou Destin. Fatale, envieuse, toute-puissante, inévitable, céleste, aveugle, secrète, inconnue, dure, mauvaise, incertaine, cruelle, menaçante, triste, sévère, immuable, tromperesse, douteuse, soudaine, vieille, terrible, indomptable, forçante, naturelle, outrageuse, inclinante, fille de Dieu, inexorable, pernicieuse, inique, misérable, ruineuse, injuste, dommageable, avare, inopinée, ravissante, douloureuse, lamentable, inflexible, sourde, maupiteuse, horrible.
Destinée est une fille de Dieu omnipotent, laquelle suivant le vouloir et commandement de son père nous cause et pourchasse tout ce que nous appelons bien et mal : et ces deux choses les humains reçoivent par un infaillible vouloir de Dieu, lequel droitement s’appelle Destinée : Car Destinée n’est rien autre qu’un ordre éternel des choses : Et combien qu’à icelle se puisse joindre quelque prudence ou vertu humaine, toutefois c’est elle qui règne et a pouvoir en tous nos actes.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
ff. 79v°-80r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_165_166]
(texte modernisé).
Destinee ou Destin. Fatale, enuieuse, tout-puissante, ineuitable, celeste, aueugle, secrette, inconnue, dure, mauuaise, incertaine, cruelle, menassante, triste, seuere, immuable, tromperesse, douteuse, soudaine, vieille, terrible, indomtable, forçante, naturelle, outrageuse, inclinante, fille de Dieu, inexorable, pernitieuse, inique, miserable, ruineuse, iniuste, dommageable, auare, inopinee, rauissante, douloureuse, lamentable, inflexible, sourde, maupiteuse, horrible.
Destinee est vne fille de Dieu omnipotent, laquelle suiuant le vouloir & commandement de son pere nous cause & pourchasse tout ce que nous appellons bien & mal: & ces deux choses les humains reçoiuent par vn infaillible vouloir de Dieu, lequel droitement s’appelle Destinee: Car Destinee n’est rien autre qu’vn ordre æternel des choses: Et combien qu’a icelle se puisse ioindre quelque prudence ou vertu humaine, toutesfois [c]’est elle qui regne & a pouuoir en tous noz actes.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
ff. 79v°-80r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_165_166]
(texte original).