Clovis HESTEAU (?-?)
Avoir d’un bref repos…
Paris, Abel L’Angelier, 1578.

Avoir d’un bref repos une éternelle peine,
D’un peu de sûreté une mer de soupçon,
D’un débat assuré feinte dilection,
L’âme vide de foi et d’impiété pleine.

Sous un ris blandissant masquer l’ardente haine,
Couver sous la douceur une présomption,
Déguiser son tourment par une fiction,
Et sous un faux objet une douleur certaine.

Au feu d’un désespoir rallumer son désir,
Voir en la fraude close un ouvert déplaisir,
Rire une heure le jour pleurer toute une année.

Et d’un antiqu’penser faire un conte nouveau :
C’est pour vous mon Soleil, ce que la destinée
Engrave nuit et jour dans mon triste cerveau.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Avoir d’un bref repos une éternelle peine,
D’un peu de sûreté une mer de soupçon,
D’un débat assuré feinte dilection,
L’âme vide de foi et d’impiété pleine.

Sous un ris blandissant masquer l’ardente haine,
Couver sous la douceur une présomption,
Déguiser son tourment par une fiction,
Et sous un faux objet une douleur certaine.

Au feu d’un désespoir rallumer son désir,
Voir en la fraude close un ouvert déplaisir,
Rire une heure le jour pleurer toute une année.

Et d’un antiqu’penser faire un conte nouveau :
C’est pour vous mon Soleil, ce que la destinée
Engrave nuit et jour dans mon triste cerveau.

 

En ligne le 21/05/08.
Dernière révision le 05/12/20.