Le peuple Israëlite.
[…]
Autant de
fueilles
vertes,
Le Prin-temp
gracieux,
Par les forests
couuertes
Ne fait veoir à noz
yeux
Et parmy la prairie
Tant de fleurs
ne varie.
Tant de
bonnes
odeurs,
Ne font fleurer le Tmole:
Sabe
tant de senteurs,
Et le
doré
Pactole
Tant de sablons
orins
Es flots
ne traine
fins.
Comme de noz
lumieres
De pleurs
nous distilons:
Comme de douleurs
fieres
Les Nilides
felons
En si
triste
iournee
Donnant à ta
lignee.
Certes Iacob cognoit
Que ses pechez
& fautes,
Seigneur, s’il te plaisoit
Punitions plus
hautes,
Plus
aspre
chastiment
Merite dignement.
Tant
d’estoilles
brillantes
En vne
claire
nuit
Par le pole hallantes
Iamais homme
ne rit,
Et par la forest
blonde
Tant de froment n’abonde.
De tant de
rocs
pierreus,
De tant de bancs
de sable,
N’a
l’Ocean
pierreus
Sa compagne effroyable
Comme de
noirs
pechez
Nous sommes entachez.
Tant
Thetis
la vitree,
De peuples
escaillez
En son onde
azuree,
En ses bords
esmaillez
Ne paist, & n’est semee
D’herbe
en verdeur
aimee.
Comme tu as en toy
De
piteuse
clemence
O Seigneur donques voy,
Voy nostre repentance
Et ne nous souffre ainsi
Tiranniser icy.
Le peuple Israëlite.
[…]
Autant de
fueilles
vertes,
Le Prin-temp
gracieux,
Par les foreſts
couuertes
Ne fait veoir à noz
yeux
Et parmy la prairie
Tant de fleurs
ne varie.
Tant de
bonnes
odeurs,
Ne font fleurer le Tmole:
Sabe
tant de ſenteurs,
Et le
doré
Pactole
Tant de ſablons
orins
Es flots
ne traine
fins.
Comme de noz
lumieres
De pleurs
nous diſtilons:
Comme de douleurs
fieres
Les Nilides
felons
En ſi
triſte
iournee
Donnant à ta
lignee.
Certes Iacob cognoit
Que ſes pechez
& fautes,
Seigneur, ſ’il te plaiſoit
Punitions plus
hautes,
Plus
aſpre
chaſtiment
Merite dignement.
Tant
d’eſtoilles
brillantes
En vne
claire
nuit
Par le pole hallantes
Iamais homme
ne rit,
Et par la foreſt
blonde
Tant de froment n’abonde.
De tant de
rocs
pierreus,
De tant de bancs
de ſable,
N’a
l’Ocean
pierreus
Sa compagne effroyable
Comme de
noirs
pechez
Nous ſommes entachez.
Tant
Thetis
la vitree,
De peuples
eſcaillez
En ſon onde
azuree,
En ſes bords
eſmaillez
Ne paiſt, &
n’eſt ſemee
D’herbe
en verdeur
aimee.
Comme tu as en toy
De
piteuſe
clemence
O Seigneur donques voy,
Voy noſtre repentance
Et ne nous ſouffre ainſi
Tiranniſer icy.
En ligne le
21/01/09.
Dernière révision le 22/03/25.