Charles d’ESPINAY (1531-1591)
Lorsque tous cois…
Paris, Robert Estienne, 1560.
ouvrir sur Gallica : Les Sonnets, f° C1r°.

L ors que tous cois sont terre & ciel & vent,
E t qu’animaux le doux sommeil enserre,
E t que de nuict ce char en rondeur erre,
E t qu’en son lict la mer va reposant,

I e voy, ie pense, & brusle, & suis pleurant,
E t tout obiect m’est pour peine & pour guerre,
D essus mon cueur Amour ses trets desserre,
N’ayant repos que d’vn seul pensement.

E t tout ainsi d’vne fontaine naist
L’aigre & le doux, dont mon ame se paist,
E t vn seul bras me guarit & me blesse.

E t puis, affin que mon martire dure,
L e Destin veult que ie naisse & ie meure
C ent fois le iour pour n’auoir iamais cesse.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

L ors que tous cois sont terre & ciel & vent,
E t qu’animaux le doux sommeil enserre,
E t que de nuict ce char en rondeur erre,
E t qu’en son lict la mer va reposant,

I e voy, ie pense, & brusle, & suis pleurant,
E t tout obiect m’est pour peine & pour guerre,
D essus mon cueur Amour ses trets desserre,
N’ayant repos que d’vn seul pensement.

E t tout ainsi d’vne fontaine naist
L’aigre & le doux, dont mon ame se paist,
E t vn seul bras me guarit & me blesse.

E t puis, affin que mon martire dure,
L e Destin veult que ie naisse & ie meure
C ent fois le iour pour n’auoir iamais cesse.

 

En ligne le 11/11/12.
Dernière révision le 18/05/23.