Charles d’ESPINAY (1531-1591)
C’était le jour…
Paris, Robert Estienne, 1560.
ouvrir sur Gallica : Les Sonnets, f° B4v°.

C’estoit le iour d’vn Auril gracieux
Q ue ie songeois à ma douce Maistresse,
E t dessus l’herbe engourdi de paresse
D e cent obiects ie repaissoy mes yeux:

T antost de dueil ie regardois aux cieux,
T antost au fond d’vne forest espesse,
E t pour confort de l’ennuy qui me presse,
S eul à l’escart ie me plaignois aux Dieux.

I e desirois estre ces rochers haux
Q ui sont cernez d’vn nombre de rameaux,
E t qu’elle fut transformee en la branche,

Q ui va heurtant le corps de ceste roche,
P ar vn grand vent, & quand c’est à l’approche
T out de son long dessus elle se panche.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

C’estoit le iour d’vn Auril gracieux
Q ue ie songeois à ma douce Maistresse,
E t dessus l’herbe engourdi de paresse
D e cent obiects ie repaissoy mes yeux:

T antost de dueil ie regardois aux cieux,
T antost au fond d’vne forest espesse,
E t pour confort de l’ennuy qui me presse,
S eul à l’escart ie me plaignois aux Dieux.

I e desirois estre ces rochers haux
Q ui sont cernez d’vn nombre de rameaux,
E t qu’elle fut transformee en la branche,

Q ui va heurtant le corps de ceste roche,
P ar vn grand vent, & quand c’est à l’approche
T out de son long dessus elle se panche.

 

En ligne le 17/05/22.
Dernière révision le 16/12/23.