LORS
que tous coys sont
terre
& ciel
& vent,
E t qu’animaux le
doux
sommeil
enserre,
E t que de nuict
ce char
en rondeur
erre,
E t qu’en son lit
la mer
va reposant,
I e voy, ie pense, & brusle,
& suis pleurant,
E t tout obiect m’est pour
peine
& pour guerre
D essus mon cueur
Amour
ses trets
desserre
N’ayant repos
que d’vn seul
pensement.
E t tout ainsi d’vne
fontaine
naist
L’aigre
& le doux
dont mon ame
se paist
E t vn seul bras
me guarit & me blesse.
E t puis, affin que mon
martire
dure
L e Destin
veult que ie naisse & ie meure
C ent fois le iour
pour n’auoir iamais cesse.
LORS
que tous coys ſont
terre
& ciel
& vent,
E t qu’animaux le
doux
ſommeil
enſerre,
E t que de nuict
ce char
en rondeur
erre,
E t qu’en ſon lit
la mer
va repoſant,
I e voy, ie penſe, & bruſle,
& ſuis pleurant,
E t tout obiect m’eſt pour
peine
& pour guerre
D eſſus mon cueur
Amour
ſes trets
deſſerre
N’ayant repos
que d’vn ſeul
penſement.
E t tout ainſi d’vne
fontaine
naiſt
L’aigre
& le doux
dont mon ame
ſe paiſt
E t vn ſeul bras
me guarit & me bleſſe.
E t puis, affin que mon
martire
dure
L e Deſtin
veult que ie naiſſe & ie meure
C ent fois le iour
pour n’auoir iamais ceſſe.
Texte de 1560 en ligne le
11/11/12,
remplacé par le texte de 1559 en ligne le 06/02/25.
Dernière révision le 07/02/25.