AVec les lis, les œillets mêliés
N’égalent point le
pourpre
de sa face :
Ni l’or
filé
ses cheveux
ne surpasse,
Ore
tressés
et ore
déliés.
De ses
coraux
en voûte
repliés
Naît le
doux
ris
qui mes soucis
efface :
Et çà et là partout où elle
passe,
Un pré
de fleurs
s’émaille sous ses
pieds.
D’ambre
et de musc
sa bouche
est toute pleine.
Que dirai plus ? J’ai vu dedans la
plaine,
Lorsque plus fort le ciel
voulait tancer,
Cent fois son
œil,
qui des Dieux s’est fait
maître,
De Jupiter
rasséréner la
dextre,
Jà jà courbé pour sa
foudre
élancer.
Avec les lis.) Il raconte les merveilleux effets de la divine beauté de sa dame. Mêliés.) Mêlés. Mot Vendômois. Ni l’or filé.) Ainsi dit un Italien nommé Antonio Francesco Rinieri,
Polito or puro al Sol fiammeggia in vano
Al par de be capegli, hor cinti, hor sciolti.
Un pré de fleurs.) Semblable est la fiction d’Hésiode parlant de Vénus,
Ἐκ δ᾽
ἔβη αἰδοίη
καλὴ
θεός, ἀμφὶ δὲ
ποίη
Ποσσὶν
ὕπο
ῥαδινοῖσιν
ἀέξετο.
Jà jà courbé.) Ce geste de Jupiter se courbant pour plus roide lancer la foudre, est divinement décrit au cinquième des Odes,
Adonc le Père puissant,
Qui d’os et de nerfs s’efforce
Ne mit en oubli la force
De son foudre punissant.
Mi-courbant son sein en bas,
Et dressant bien haut le bras
Contre eux guigna sa tempête,
Laquelle en les foudroyant,
Sifflait aigu, tournoyant
Comme un fuseau, sur leur tête.
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[texte modernisé]
[R]
En ligne le 21/09/08.
Dernière révision le 10/03/22.