Olivier de MAGNY (1529-1561)
Doncques il sera vrai…
Paris, Vincent Sertenas, 1557.
ouvrir sur Gallica : sonnet XCIX, ff. 33v°-34r°.

Doncques il sera vrai qu’un Bâtard médisant
En qui l’art tout contraint, erre sans la nature,
À donner aux grands Rois un los qui toujours dure,
Sera par un Ronsard estimé suffisant ?

Le Tibre aille son cours contremont conduisant,
L’agneau parmi les loups prenne sa nourriture,
Et le jour plus luisant devienne nuit obscure,
Et la plus noire nuit devienne jour luisant.

Les oiseaux désormais habitent aux fontaines,
Et désormais aux champs habitent les baleines,
Et tout partout encor se change en l’univers,

Le feu, la terre, l’air, et les ondes marines,
Puisqu’il est vrai, BELLAY, qu’un Bâtard si pervers,
Ronsard a mis au rang des personnes divines.

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Doncques il sera vrai qu’un Bâtard médisant
En qui l’art tout contraint, erre sans la nature,
À donner aux grands Rois un los qui toujours dure,
Sera par un Ronsard estimé suffisant ?

Le Tibre aille son cours contremont conduisant,
L’agneau parmi les loups prenne sa nourriture,
Et le jour plus luisant devienne nuit obscure,
Et la plus noire nuit devienne jour luisant.

Les oiseaux désormais habitent aux fontaines,
Et désormais aux champs habitent les baleines,
Et tout partout encor se change en l’univers,

Le feu, la terre, l’air, et les ondes marines,
Puisqu’il est vrai, BELLAY, qu’un Bâtard si pervers,
Ronsard a mis au rang des personnes divines.

 

En ligne le 27/05/15.
Dernière révision le 23/07/21.