Claude GARNIER (?-v. 1630)
Ni mont, ni roc…
Paris, Gilles Robinot, 1609.

Ni mont, ni roc, ni lande, ni rivière,
Ni pré, ni bois, ni forêt, ni Cité,
Ne m’ont ravi l’absente Déité
Qui fait mon âme esclave et prisonnière.

Comme une Idole à mes sens familière,
Soit par le jour, soit en l’obscurité,
Par les chemins toujours, à mon côté,
Je l’entrevois d’une aile coutumière.

Avant, les cerfs en terre vogueront,
Avant, les chars sur les ondes iront
Et les poissons nageront ès bocages,

Et les sangliers gîteront dans les eaux,
Que sa beauté, qui me fait tant de maux,
N’héberge en moi le gain de ses dommages.

On peut cliquer sur les vers en relief pour voir les impossibles un à un
 
 

Ni mont, ni roc, ni lande, ni rivière,
Ni pré, ni bois, ni forêt, ni Cité,
Ne m’ont ravi l’absente Déité
Qui fait mon âme esclave et prisonnière.

Comme une Idole à mes sens familière,
Soit par le jour, soit en l’obscurité,
Par les chemins toujours, à mon côté,
Je l’entrevois d’une aile coutumière.

Avant, les cerfs en terre vogueront,
Avant, les chars sur les ondes iront
Et les poissons nageront ès bocages,

Et les sangliers gîteront dans les eaux,
Que sa beauté, qui me fait tant de maux,
N’héberge en moi le gain de ses dommages.

 

En ligne le 22/10/22.
Dernière révision le 13/06/23.