Claude EXPILLY (1561-1636)
Ne trouver point de fin…
Paris, Abel L’Angelier, 1596.

Ne trouver point de fin à ma longue misère,
N’avoir point de sûrté, vivre en mille soupçons,
Me laisser appâter ainsi que les poissons,
Chercher de la constance en une âme légère :

Être plus patient, plus elle m’est contraire,
Voir en herbe l’espoir sans en voir les moissons,
Au milieu de mes feux faire mille chansons,
Voir ma plaie enflammée et ne savoir qu’y faire.

Chercher roses et lis au plus fort de l’hiver,
Me plaindre de ses yeux et ma peine approuver,
Rire de mon malheur, verser une fontaine
De mes yeux larmoyants est la seule raison
Que dans mon sein toujours se tient en garnison
L’espérance douteuse, et la douleur certaine.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ne trouver point de fin à ma longue misère,
N’avoir point de sûrté, vivre en mille soupçons,
Me laisser appâter ainsi que les poissons,
Chercher de la constance en une âme légère :

Être plus patient, plus elle m’est contraire,
Voir en herbe l’espoir sans en voir les moissons,
Au milieu de mes feux faire mille chansons,
Voir ma plaie enflammée et ne savoir qu’y faire.

Chercher roses et lis au plus fort de l’hiver,
Me plaindre de ses yeux et ma peine approuver,
Rire de mon malheur, verser une fontaine
De mes yeux larmoyants est la seule raison
Que dans mon sein toujours se tient en garnison
L’espérance douteuse, et la douleur certaine.

 

En ligne le 29/03/08.
Dernière révision le 21/06/21.