Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Ce ne sont pas…
Le Préam­bule des
innom­brables
Le quatrième livre de l’Énéide,
Paris, Vincent Sertenas, 1552.
ouvrir sur Gallica : XIII Sonnets de l’honnête Amour, II, pp. 181-182.

CE ne sont pas ces beaux cheueux dorez,

Ny ce beau front, qui l’honneur mesme honnore,
Ce ne sont pas les deux archets encore
De ces beaux yeux de cent yeux adorez:

Ce ne sont pas les deux brins colorez
De ce coral, ces leures que i’adore,
Ce n’est ce teinct emprunté de l’Aurore,
Ny autre obiect des cœurs enamourez:

Ce ne sont pas ny ces lyz, ny ces rozes,
Ny ces deux rancz de perles si bien closes,
C’est cet esprit, rare present des cieux:

Dont la beauté de cent graces pouruëue
Perce mon ame, & mon cœur, & mes yeux
Par les rayons de sa poignante vëue.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

CE ne sont pas ces beaux cheueux dorez,

Ny ce beau front, qui l’honneur mesme honnore,
Ce ne sont pas les deux archets encore
De ces beaux yeux de cent yeux adorez:

Ce ne sont pas les deux brins colorez
De ce coral, ces leures que i’adore,
Ce n’est ce teinct emprunté de l’Aurore,
Ny autre obiect des cœurs enamourez:

Ce ne sont pas ny ces lyz, ny ces rozes,
Ny ces deux rancz de perles si bien closes,
C’est cet esprit, rare present des cieux:

Dont la beauté de cent graces pouruëue
Perce mon ame, & mon cœur, & mes yeux
Par les rayons de sa poignante vëue.

 

En ligne le 03/11/09.
Dernière révision le 31/08/23.