Robert ANGOT (v. 1580-v. 1640)
Ni mes humides pleurs… (Canz., 148)
Paris, Gilles Robinot, 1603.

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textes de
Angot

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(vers 1 à 9)

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Non Tesin, Po, Varo…

 


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propos :
les dou­leurs
de l’amant

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Ni mes humides pleurs, le Gange, ni le Rhône,
Ni l’Istre, ni le , ni le Tibre profond,
Ni Tamise, Éridan, ni l’Hèbre à demi rond,
Ni le Tage, le Nil, ni le Rhin, ni Garonne,
Ni l’Elbe, ni Strymon, ni Tane, ni la Saône,
Ni Méandre, et Ladon, ni l’Inde vagabond,
Ni Alphé’, ni Tésin, ni l’Euphrate fécond,
Ni la Seine, le Loir, ni bref le fleuve d’Orne :

Ni de tout l’Océan tous les fleuves retors,
Pour ma flamme amortir ne sont pas assez forts,
Tant âpre est le brandon qui me met en furie.

Si qu’en ce grand brasier je ne puis espérer
Que l’ardeur qu’il me faut jour et nuit endurer
Puisse oncques prendre fin, qu’en finissant ma vie.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ni mes humides pleurs, le Gange, ni le Rhône,
Ni lIstre, ni le , ni le Tibre profond,
Ni Tamise, Éridan, ni lHèbre à demi rond,
Ni le Tage, le Nil, ni le Rhin, ni Garonne,
Ni lElbe, ni Strymon, ni Tane, ni la Saône,
Ni Méandre, et Ladon, ni lInde vagabond,
Ni Alphé, ni Tésin, ni lEuphrate fécond,
Ni la Seine, le Loir, ni bref le fleuve dOrne :

Ni de tout lOcéan tous les fleuves retors,
Pour ma flamme amortir ne sont pas assez forts,
Tant âpre est le brandon qui me met en furie.

Si quen ce grand brasier je ne puis espérer
Que lardeur quil me faut jour et nuit endurer
Puisse oncques prendre fin, quen finissant ma vie.

 

En ligne le 15/12/10.
Dernière révision le 16/01/25.