««« Par­ques »»»

« la Parque », « la troupe fatale », « La­ché­sis », « Parques », « les pâles Sœurs » ou « Clo­thon » dans :
Tyard
1555
~ À l’œil bril­lant…
Filleul
1560
~ Plutôt le cerf en l’air…
Ron­sard
1578
~ J’espère et crains…
~ Que Gâtine ait…
Du Pré
1577
~ J’ai le bien de pen­ser…
Hes­teau
1578
~ Passants ne cher­chez plus…
La Jessée
1583
~ Avec les ans…
Joseph Du Chesne
1584
~ [Ô Lèthe som­meil­leux…
Bi­rague
1585
~ Plutôt les pâles Sœurs…
~ Madame avant…
Le Poulchre
1587
~ Ah de qui misé­rable…
Mage de Fief­me­lin
1601
~ La chair, le monde, Adam…
Angot
1603
~ Je ne crains d’Aqui­lon…
Bernier de La Brousse
1618
~ Las ! tu devais…

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◊ « le fuseau, le travail, les ciseaux […] de la troupe fatale » (Hesteau) : les instru­ments des Parques filan­dières
◊ « sœurs qui dévidez le filet de mes ans » (Hesteau), « les pâles Sœurs » (Birague)
 
¶ « la Parque » ou « la Parque fatale » : Atro­pos
voir aussi
« Parques » selon
# Martin, 1544.
# Proust, 1549.
# Bouillet, 1878.
 

Parques. Cruelles, en­vieuses, meur­trières, noires, ou­tra­geuses, pâles, fé­lonnes, ri­dées, su­perbes, vio­lentes, odieuses, blêmes ou blê­mies, in­hu­maines, fi­lan­dières, traî­tresses, orgueil­leuses, inexo­rables, vieilles, iniques, dé­pites ou dé­pi­teuses, sé­vères, enne­mies, in­justes, ter­ribles, mau­pi­teuses, dom­ma­geables, sty­giennes, ven­ge­resses, mau­vaises, hor­ribles, ra­vis­santes, im­pi­toyables, tristes, fa­tales, ri­gou­reuses, mé­chantes, filles de la nuit.

Les Parques (ce disent les poètes) sont trois en nombre, à savoir Clo­thon, Laché­sis, et Atro­pos, et les feignent être filles d’Érèbe et de la Nuit : ils les appellent aussi déesses fatales, parce que la vie des hommes est par elles filée, et pour cela sont nom­mées filan­dières.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
f° 194v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_395]
(texte modernisé).


 

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Jean MARTIN, 1544.
 

Parques, déesses fatales, ou des­ti­nées […]. Elles filent sur leur rouet les vies de tous ani­maux, et ne les peut-on mou­voir par aucunes prières pour en allon­ger une tant soit peu. Leurs noms sont Clo­tho, qui signi­fie évo­ca­tion : et celle-là tient la que­nouille. La seconde Laché­sis, inter­pré­tée sort ou for­tune : la­quelle tire le filet. Et la tierce Atro­pos, expo­sée immuable : et celle-là tient un cou­teau pour le cou­per quand bon lui semble.

Jean MARTIN, L’Arcadie de Messire Jacques Sannazar,
mise d’Italien en Français, 1544, « Exposi­tion de plusieurs mots conte­nus en ce livre, dont l’intelli­gence n’est commune »,
f° 128v° [Gallica, NUMM-110564, PDF_256]
(texte modernisé).


 

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Jean PROUST, 1549.
 

Vierges fatales.) Qui tiennent la vie, et les desti­nées des hommes. Elles sont trois, Clotho, Lache­sis, et Atro­pos, et sont filles de Demo­gor­gon l’ancien père des dieux.

La Parque) Les trois desti­nées sont appe­lées Parques par anti­phrase, pource qu’elles ne par­donnent à per­sonne : on leur attri­bue une cruche, ou urne, où sont enclos tous les noms, et le sort fatal des hommes.

Jean PROUST, in DU BELLAY, Recueil de Poésie, 1549,
« Brève exposi­tion de quelques passages poétiques les plus diffi­ciles conte­nus en cet œuvre », « Du Prosphonématique », p. 72, et « De l’Ode III », p. 78 [Gallica, NUMM-71119, PDF_73 et 79]
(texte modernisé).


 

Marie-Nicolas BOUILLET, 1878.
 

PARQUES (les), divi­ni­tés des Enfers char­gées de filer la vie des hommes, étaient au nombre de trois, Clo­tho, Laché­sis, Atro­pos : Clo­tho pré­side à la nais­sance et tient le fuseau, Laché­sis le tourne et file, Atro­pos coupe le fil. C’est ce qu’exprime le vers latin :
  Clotho colum retinet, Lache­sis net, et Atro­pos occat.
On fai­sait naître les Parques de l’Érèbe et de la Nuit, ou de Jupi­ter et de Thé­mis, et on les disait sœurs des Furies ; on les figu­rait sous les traits de vieilles femmes tristes et laides.

Marie-Nicolas BOUILLET,
Diction­naire univer­sel d’Histoire et de Géo­gra­phie,
vingt-sixième édition, 1878, p. 1435
[Gallica, NUMM-4849].



 

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Parques. Cruelles, en­uieuses, meur­trieres, noires, out­tra­geuses, palles, fe­lonnes, ri­dees, su­perbes, vio­lentes, odieuses, blesmes ou bles­mies, in­hu­maines, fi­lan­dieres, trais­tresses, or­gueil­leuses, inexo­rables, vieilles, iniques, des­pites ou des­pi­teuses, se­ueres, en­ne­mies, in­iustes, ter­ribles, mau­pi­teuses, dom­ma­geables, sty­giennes, van­ge­resses, mau­uaises, hor­ribles, ra­uis­santes, im­pi­toiables, tristes, fa­tales, ri­gou­reuses, mes­chantes, filles de la nuit.

Les Parques (ce disent les poëtes) sont trois en nombre, à sçauoir Clo­ton, Lache­sis, & Atro­pos, & les feignent estre filles d’Herebe & de la Nuit: ils les appellent aussi deesses fatales, parce que la vie des hommes est par elles filee, & pour cela sont nom­mees filan­dieres.

Maurice de LA PORTE, Les Epithetes, 1571,
f° 194v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_395]
(texte original).



 

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Iehan MARTIN, 1544.
 

Parques, deesses fatales, ou des­ti­nées […]. Elles filent sus leur rouet les uies de tous ani­maux, & ne les peult on mou­uoir par aucunes prieres pour en allon­ger une tant soit peu. Leurs noms sont Clo­tho, qui signi­fie euo­ca­tion: & ceste la tient la conoille. La seconde Lache­sis, inter­pre­tée sort ou for­tune: laquelle tire le filet. & la tierce Atro­pos, expo­sée immuable: & ceste la tient un cou­teau pour le couper quand bon lui semble.

Iehan MARTIN, L’Arcadie de Messire Iaques Sannazar,
mise d’Italien en Francoys, 1544, « Exposi­tion de plusieurs motz conte­nuz en ce liure, dont l’intelli­gence n’est commune »,
f° 128v° [Gallica, NUMM-110564, PDF_256]
(texte original).



 

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Ian PROUST, 1549.
 

Vierges fatales.) Qui tiennent la uie, & les desti­nées des hommes. Elles sont trois, Clotho, Lache­sis, & Atro­pos, & sont filles de Demo­gor­gon l’ancien pere des dieux.

La Parque) Les trois desti­nées sont appel­lées Parques par anti­phrase, pource qu’elles ne par­donnent à per­sonne: on leur attri­bue une cruche, ou urne, ou sont encloz tous les noms, & le sort fatal des hommes.

Ian PROUST, in DU BELLAY, Recueil de Poësie, 1549,
« Brieue exposi­tion de quelques passaiges poëtiques les plus diffi­ciles conte­nuz en cet œuure », « Du Prosphonematique », p. 72, et « De l’Ode III », p. 78 [Gallica, NUMM-71119, PDF_73 et 79]
(texte original).



 

Liens

* On peut lire, dans les très riches pages Langues anciennes du site de l’Acadé­mie de Nancy-Metz, un extrait traduit et commen­té des Noces de Thétis et Pélée de Catulle : le chant des Parques et le destin d’Achille (chercher la note du vers 325) ; regar­der aussi l’image commen­tée d’une mosaïque où figurent les Parques entou­rant Achille (regar­der l’image en noir et blanc, sous l’image en couleur, pour voir l’ensemble des trois Parques avec Atro­pos à droite).

* On peut voir 6 gravures des Parques sur le site du Los Angeles County Museum of Art : les sœurs fatales de Hans Baldung Grien (1513), les trois Parques de Jacob Matham (1588), les trois Parques attribuées au même Matham (1587), les trois Parques de Jan Harmensz. Muller (1571-1628), la Nécessité commandant aux Parques d’Antonio Tempesta (1612), une autre gravure du même artiste où la même scène figure dans un détail (1612).

Liens valides au 19/12/18.