Parques. Cruelles, envieuses, meurtrières, noires, outrageuses, pâles, félonnes, ridées, superbes, violentes, odieuses, blêmes ou blêmies, inhumaines, filandières, traîtresses, orgueilleuses, inexorables, vieilles, iniques, dépites ou dépiteuses, sévères, ennemies, injustes, terribles, maupiteuses, dommageables, stygiennes, vengeresses, mauvaises, horribles, ravissantes, impitoyables, tristes, fatales, rigoureuses, méchantes, filles de la nuit.
Les Parques (ce disent les poètes) sont trois en nombre, à savoir Clothon, Lachésis, et Atropos, et les feignent être filles d’Érèbe et de la Nuit : ils les appellent aussi déesses fatales, parce que la vie des hommes est par elles filée, et pour cela sont nommées filandières.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
f° 194v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_395]
(texte modernisé).
Parques, déesses fatales, ou destinées […]. Elles filent sur leur rouet les vies de tous animaux, et ne les peut-on mouvoir par aucunes prières pour en allonger une tant soit peu. Leurs noms sont Clotho, qui signifie évocation : et celle-là tient la quenouille. La seconde Lachésis, interprétée sort ou fortune : laquelle tire le filet. Et la tierce Atropos, exposée immuable : et celle-là tient un couteau pour le couper quand bon lui semble.
Jean MARTIN, L’Arcadie
de Messire Jacques Sannazar,
mise d’Italien en Français,
1544, « Exposition de
plusieurs mots contenus en ce livre, dont
l’intelligence n’est
commune », f° 128v°
[Gallica, NUMM-110564, PDF_256]
(texte modernisé).
Vierges fatales.) Qui tiennent la vie, et les destinées des hommes. Elles sont trois, Clotho, Lachesis, et Atropos, et sont filles de Demogorgon l’ancien père des dieux.
La Parque) Les trois destinées sont appelées Parques par antiphrase, pource qu’elles ne pardonnent à personne : on leur attribue une cruche, ou urne, où sont enclos tous les noms, et le sort fatal des hommes.
Jean PROUST, in DU
BELLAY, Recueil de Poésie, 1549,
« Brève exposition de quelques
passages poétiques les plus difficiles
contenus en cet œuvre »,
« Du Prosphonématique »,
p. 72, et « De l’Ode III », p. 78
[Gallica, NUMM-71119, PDF_73 et 79]
(texte modernisé).
PARQUES (les),
divinités des Enfers
chargées de filer la vie des hommes,
étaient au nombre de trois, Clotho,
Lachésis, Atropos :
Clotho préside à la
naissance et tient le fuseau,
Lachésis le tourne et file, Atropos coupe
le fil. C’est ce qu’exprime le vers latin :
Clotho colum retinet, Lachesis
net, et Atropos occat.
On faisait naître les Parques de
l’Érèbe et de la Nuit, ou de
Jupiter et de Thémis, et on les disait
sœurs des Furies ; on les figurait sous les traits
de vieilles femmes tristes et laides.
Marie-Nicolas BOUILLET,
Dictionnaire universel d’Histoire
et de Géographie,
vingt-sixième édition, 1878,
p. 1435
[Gallica, NUMM-4849].
Parques. Cruelles, enuieuses, meurtrieres, noires, outtrageuses, palles, felonnes, ridees, superbes, violentes, odieuses, blesmes ou blesmies, inhumaines, filandieres, traistresses, orgueilleuses, inexorables, vieilles, iniques, despites ou despiteuses, seueres, ennemies, iniustes, terribles, maupiteuses, dommageables, stygiennes, vangeresses, mauuaises, horribles, rauissantes, impitoiables, tristes, fatales, rigoureuses, meschantes, filles de la nuit.
Les Parques (ce disent les poëtes) sont trois en nombre, à sçauoir Cloton, Lachesis, & Atropos, & les feignent estre filles d’Herebe & de la Nuit: ils les appellent aussi deesses fatales, parce que la vie des hommes est par elles filee, & pour cela sont nommees filandieres.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
f° 194v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_395]
(texte original).
Parques, deesses fatales, ou destinées […]. Elles filent sus leur rouet les uies de tous animaux, & ne les peult on mouuoir par aucunes prieres pour en allonger une tant soit peu. Leurs noms sont Clotho, qui signifie euocation: & ceste la tient la conoille. La seconde Lachesis, interpretée sort ou fortune: laquelle tire le filet. & la tierce Atropos, exposée immuable: & ceste la tient un couteau pour le couper quand bon lui semble.
Iehan MARTIN,
L’Arcadie de Messire Iaques
Sannazar,
mise d’Italien en
Francoys, 1544,
« Exposition de
plusieurs motz contenuz en ce liure, dont
l’intelligence n’est
commune », f° 128v°
[Gallica, NUMM-110564, PDF_256]
(texte original).
Vierges fatales.) Qui tiennent la uie, & les destinées des hommes. Elles sont trois, Clotho, Lachesis, & Atropos, & sont filles de Demogorgon l’ancien pere des dieux.
La Parque) Les trois destinées sont appellées Parques par antiphrase, pource qu’elles ne pardonnent à personne: on leur attribue une cruche, ou urne, ou sont encloz tous les noms, & le sort fatal des hommes.
Ian PROUST, in DU
BELLAY, Recueil de Poësie, 1549,
« Brieue exposition de quelques
passaiges poëtiques les plus
difficiles contenuz en cet
œuure »,
« Du Prosphonematique »,
p. 72, et « De l’Ode III », p. 78
[Gallica, NUMM-71119, PDF_73 et 79]
(texte original).
Liens
* On peut voir 6 gravures des Parques sur le site du Los Angeles County Museum of Art : les sœurs fatales de Hans Baldung Grien (1513), les trois Parques de Jacob Matham (1588), les trois Parques attribuées au même Matham (1587), les trois Parques de Jan Harmensz. Muller (1571-1628), la Nécessité commandant aux Parques d’Antonio Tempesta (1612), une autre gravure du même artiste où la même scène figure dans un détail (1612).
Liens valides au 24/04/24.