LA
rigueur
du Tyran
qui sans cesse m’offence,
Et qui me prend tousiours n’estant point en
deffence,
M’ayant fait supporter, Mille, & mille
torments,
Mille, & mille
glaçons,
des glaces
infernalles,
Et mille, & mille
feux,
& mille morts
Iournalles,
Fait qu’on peult voir en moy tout
l’Enfer
des Amants.
I’ay fait de tous
ennuis
vne
fidelle
preuue,
I’ay souffert tout le
mal
qu’entre les maux
s’espreuue,
A toutes les fureurs
du tout abandonné,
Passant mes Nuits
en peyne,
& mes Iours
sans lumiere,
Priué de la
clarté
à mes yeux
coustumiere,
Et de ce
doux
repos
aux mortels ordonné.
Le
gracieux
Printemps,
n’a point tant de
feulhage,
Ny l’Hyuer
froidureux
tant de fleurs
en pilhage,
Ny la Mer
de Poissons,
ny d’Estoilles
aux Cieux,
Que i’ay souffert
d’ennuis,
& de gel,
& de flamme,
Par cent
chaudes
fureurs
se meslant en mon ame,
Seruant de tout mon cœur
ce Ieune
audacieux.
[…]
LA
rigueur
du Tyran
qui ſans ceſſe m’offence,
Et qui me prend touſiours n’eſtant
point en
deffence,
M’ayant fait
ſupporter,
Mille, & mille
torments ,
Mille, & mille
glaçons,
des glaces
infernalles,
Et mille, & mille
feux,
& mille morts
Iournalles,
Fait qu’on peult
voir en moy tout
l’Enfer
des Amants.
I’ay
fait de tous
ennuis
vne fidelle
preuue,
I’ay ſouffert
tout le mal
qu’entre les
maux
s’eſpreuue,
À toutes les
fureurs
du tout abandonné,
Paſſant mes Nuits
en peyne,
& mes Iours
ſans lumiere,
Priué de la
clarté
à mes yeux
couſtumiere,
Et de ce
doux
repos
aux mortels ordonné.
Le
gracieux
Printemps,
n’a point tant de
feulhage,
Ny l’Hyuer
froidureux
tant de fleurs
en pilhage,
Ny la Mer
de Poiſſons,
ny d’Eſtoilles
aux Cieux,
Que i’ay ſouffert
d’ennuis,
& de gel,
& de flamme,
Par cent
chaudes
fureurs
ſe meſlant en mon ame,
Seruant de tout mon cœur
ce Ieune
audacieux.
[…]
En ligne le
26/10/08.
Dernière révision le 09/11/24.