Devers
l’Aurore,
où si doucement
l’souffle
de ventaure
Au nouveau
temps
fait émouvoir les
fleurs,
Et oiselets
accommencent leurs
vers,
Je sens trèstous les
soucis
de mon âme
Se rendre à celle, où gît toute leur
force :
Dont il convient retourner à mes notes.
Fissé-je tant par mes
suaves
notes,
Que les soupirs
pussent adoucir l’aure,
Tant que raison
lui fît ce qui m’est
force,
Mais en hiver
plutôt naîtront les
fleurs,
Qu’amour
fleurisse en celle
gentille
âme,
Qui ne s’en chaut de
rimes
ni
de vers,
Mon Dieu que j’ai des
larmes
et des vers
Déjà
épars ?
et en combien de notes
Ai-je essayé d’humilier celle
âme,
Qui plus
dure
est qu’un
grand
rocher
à l’aure ?
L’aure qui bien émeut
rameaux
et fleurs,
Mais émouvoir ne peut plus
grande
force.
Amour
soulait un temps
vaincre par force
Hommes
et dieux, comme on lit par maints
vers,
Et je l’appris sur les
premières
fleurs.
Mais maintenant ni
amour,
ni ses notes,
Ni pleurs,
ni cris
peuvent faire que l’aure
Tire ou de vie,
ou de peine
mon âme.
Donc au
besoin
ô ma
misérable
âme,
Assemble tous tes engins
et ta force,
Tandis que j’ai de
vie
encore l’aure,
On peut tout faire, ainsi qu’on dit, par
vers,
Soit enchanter les
Aspics
avec notes,
Soit exorner d’hiver
le glas
de fleurs.
Par tous les
champs
rient herbes
et fleurs :
Dont ne crois point que celle
angélique
âme
N’oye le son
des
amoureuses
notes.
Mais si fortune
inique
a plus grand
force,
Irons pleurant et en chantant ce
vers :
Qu’avec un bœuf
boiteux
on chasse l’aure.
Je prends aux
rets
l’aure, et au glas
les fleurs,
En vers
je tente une
sourde
et dure
âme,
Qui rien ne craint
force
d’amour
ni notes.
Devers
l’Aurore,
où si doucement
l’souffle de ventaure
Au
nouveau
temps
fait émouvoir
les fleurs,
Et
oiselets
accommencent leurs
vers,
Je sens trèstous
les soucis
de mon âme
Se rendre à
celle, où
gît toute leur
force :
Dont il convient retourner
à mes notes.
Fissé-je
tant par mes
suaves
notes,
Que les
soupirs
pussent adoucir l’aure,
Tant que
raison
lui fît ce qui m’est
force,
Mais en
hiver
plutôt naîtront les fleurs,
Qu’amour
fleurisse en celle
gentille
âme,
Qui ne s’en
chaut de rimes
ni de vers,
Mon
Dieu
que j’ai des
larmes
et des vers
Déjà
épars ? et en combien de notes
Ai-je essayé
d’humilier celle
âme,
Qui plus
dure
est qu’un
grand
rocher
à l’aure ?
L’aure
qui bien émeut
rameaux
et fleurs,
Mais émouvoir ne
peut plus
grande
force.
Amour
soulait un temps
vaincre par force
Hommes
et dieux, comme on lit par
maints vers,
Et je l’appris
sur les
premières
fleurs.
Mais maintenant ni
amour, ni ses notes,
Ni
pleurs,
ni cris
peuvent faire que l’aure
Tire ou de
vie,
ou de peine
mon âme.
Donc
au besoin
ô ma
misérable
âme,
Assemble tous tes
engins
et ta force,
Tandis que
j’ai de
vie
encore l’aure,
On peut tout
faire, ainsi
qu’on
dit, par
vers,
Soit enchanter les
Aspics
avec notes,
Soit exorner
d’hiver
le glas
de fleurs.
Par tous les
champs
rient herbes
et fleurs :
Dont ne crois point que
celle
angélique
âme
N’oye
le son
des
amoureuses
notes.
Mais si
fortune
inique
a plus
grand
force,
Irons pleurant et en
chantant ce
vers :
Qu’avec
un bœuf
boiteux
on chasse l’aure.
Je
prends aux rets
l’aure, et au
glas
les fleurs,
En
vers
je tente une
sourde
et dure
âme,
Qui rien ne craint
force
d’amour
ni notes.
En ligne le
14/04/24.
Dernière révision le 14/04/24.