Pontus de TYARD (1521-1605)
Quand le désir…
Lyon, Jean de Tournes, 1549.
ouvrir sur Gallica : Sonnet, p. 28.

Quand le désir de ma haute pensée
Me fait voguer en mer de ta beauté,
Espoir du fruit de ma grand loyauté
Tient voile large à mon désir haussée,

Mais cette voile ainsi en l’air dressée,
Pour me conduire au port de privauté,
Trouve en chemin un flot de cruauté,
Duquel elle est rudement repoussée.

Puis de mes yeux la larmoyante pluie,
Et les grands vents de mon soupirant cœur,
Autour de moi émeuvent tel orage,

Que si l’ardeur de ton amour n’essuie
Cette abondance (hélas) de triste humeur,
Je suis prochain d’un périlleux naufrage.

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Quand le désir de ma haute pensée
Me fait voguer en mer de ta beauté,
Espoir du fruit de ma grand loyauté
Tient voile large à mon désir haussée,

Mais cette voile ainsi en l’air dressée,
Pour me conduire au port de privauté,
Trouve en chemin un flot de cruauté,
Duquel elle est rudement repoussée.

Puis de mes yeux la larmoyante pluie,
Et les grands vents de mon soupirant cœur,
Autour de moi émeuvent tel orage,

Que si l’ardeur de ton amour n’essuie
Cette abondance (hélas) de triste humeur,
Je suis prochain d’un périlleux naufrage.

 

En ligne le 25/05/20.
Dernière révision le 07/07/22.