Pontus de TYARD
(1521-1605)
Dernier poème en ligne :
1549 : Quand le désir…

Ce peu d’esprit, qui m’est resté t’adore

En ce corps sec, froid, pâle,

et presque en cendre.

 


SAINTE-BEUVE, 1876.

Pontus de Thiard avait dans sa jeu­nesse, et dès les pre­miers temps de la ré­forme poé­tique, pu­blié, sous le titre d’Er­reurs amou­reuses, des son­nets dans les­quels il cé­lé­brait une maî­tresse du nom de Pasi­thée ; mais il s’était depuis li­vré sans par­tage aux mathé­ma­tiques et à la théo­lo­gie, et avait abju­ré ses erreurs de jeu­nesse pour l’évê­ché de Châ­lons.

Par ce titre d’Erreurs amou­reuses, l’au­teur fai­sait allu­sion à son nom de Pon­tus (Pontus était l’un des che­va­liers errants de la Table Ronde). G. Col­le­tet, dans sa vie de Pon­tus, par­lant de l’uni­ver­sa­li­té de connais­sances qui dis­tin­guait ce poète, lui applique le mot d’Ovide : Omnia Pontus erat. Le pre­mier livre de ces Erreurs date de 1548 [1549]. Pon­tus est, à pro­pre­ment par­ler, un dis­ciple de son voi­sin Mau­rice Scève, de Lyon ; et il s’adresse à celui-ci tout d’abord. C’est, par­mi nos doctes poètes, l’un des plus hé­ris­sés. On le pour­rait qua­li­fier l’Astro­logue de la Pléiade ; dans une pièce latine à Ron­sard de Cœles­tibus Aste­ris­mis, il tire l’ho­ros­cope de son ami et lui assigne une place par­mi les étoiles. […] Ce fut au reste le der­nier sur­vi­vant des sept de la Pléiade ; il ne mou­rut qu’en 1605, âgé de quatre-vingt-trois ans ; il avait dé­bu­té en poé­sie cinquante-sept ans au­pa­ra­vant.

SAINTE-BEUVE,
Tableau de la Poésie française au XVIe siècle,
édition définitive, 1876, pp. 161-162
[Gallica, NUMM-39247, PDF_226_227].



Liens

Étude

* On peut lire, de Daniel Martin, Le roman feuille­ton d’un canzo­niere : Les Erreurs amou­reuses de Pontus de Tyard, étude parue en 1999 dans le n° 48 du Bulle­tin de l’Asso­cia­tion d’étude sur l’Huma­nisme, la Réforme et la Renais­sance, en ligne sur Persée, portail de publi­ca­tion élec­tro­nique de revues scienti­fiques en sciences humaines et sociales.

Liens valides au 07/07/18.



 

Mais quand le son de sa voix pénétra

Dans mon ouïr,

l’imagination

Ravissant haut ma contemplation,

Au plus parfait de son parfait
entra.





En ligne le 14/08/05.
Dernière révision le 25/05/20.