Vasquin PHILIEUL (1522-?)
Grâces qu’à peu…
Avignon, B. Bonhomme, 1555 (Paris, 1548).

Graces qu’à peu le ciel large destine,
Rare uertu, & facon non humaine,
Soubz cheueulx d’or teste chenue & saine,
En humble dame une beaulté diuine,

Deliberée & facon peregrine,
Chant singulier plus doulx que de Sireine,
Marcher celeste, & l’ame d’ardeur pleine,
Qui fend les rocz, & les haultz monts encline:

Les yeulx pouuans enclumes amollir,
Et les abys de lumieres remplir
Et transmuer d’un corps en aultre l’ame:

Propos remplis de spirituelle flamme,
Et les souspirs rompus souefuement,
Telz enchanteurs font de moy changement.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Graces qu’à peu le ciel large destine,
Rare uertu, & facon non humaine,
Soubz cheueulx d’or teste chenue & saine,
En humble dame une beaulté diuine,

Deliberée & facon peregrine,
Chant singulier plus doulx que de Sireine,
Marcher celeste, & l’ame d’ardeur pleine,
Qui fend les rocz, & les haultz monts encline:

Les yeulx pouuans enclumes amollir,
Et les abys de lumieres remplir
Et transmuer d’un corps en aultre l’ame:

Propos remplis de spirituelle flamme,
Et les souspirs rompus souefuement,
Telz enchanteurs font de moy changement.

 

En ligne le 01/07/10.
Dernière révision le 26/01/22.