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textes de
Ron­sard

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ana­phore
de « ô »
(vers 1-11)

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O doulx parler, dont l’appast doulcereux
Nourrit encor la faim de ma memoire,
O front, d’Amour le Trophée & la gloire,
O riz sucrez, o baisers sauoureux.

O cheueulx d’or, o coustaulx plantureux
De liz d’œilletz, de Porphyre, & d’iuoyre,
O feuz iumeaulx dont le Ciel me fit boyre
A si longs traitz le venin amoureux.

O vermeillons, o perlettes encloses,
O diamantz, o liz pourprez de roses,
O chant qui peulx les plus durs esmouoyr,

Et dont l’accent dans les ames demeure.
Et dea beaultez, reuiendra iamais l’heure
Qu’entre mes braz ie vous puisse r’auoyr?

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de Muret (1553)

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Version de 1584 en ligne le 21/09/08,
remplacée par celle de 1552 le 09/02/13.
Dernière révision le 10/03/22.