Étienne JODELLE (1532-1573)
Des astres, des forêts…
Paris, N. Chesneau & M. Patisson, 1574.
ouvrir sur Gallica : Les Amours, Sonnets, II, f° 1v°.

Des astres, des forêts, et d’Achéron l’honneur,
Diane, au Monde haut, moyen et bas préside,
Et ses chevaux, ses chiens, ses Euménides guide,
Pour éclairer, chasser, donner mort et horreur.

Tel est le lustre grand, la chasse, et la frayeur
Qu’on sent sous ta beauté claire, prompte, homicide,
Que le haut Jupiter, Phébus, et Pluton cuide,
Son foudre moins pouvoir, son arc, et sa terreur.

Ta beauté par ses rais, par son rets, par la crainte
Rend l’âme éprise, prise, et au martyre étreinte :
Luis-moi, prends-moi, tiens-moi, mais hélas ne me perds

Des flambants forts et grefs, feux, filets, et encombres,
Lune, Diane, Hécate, aux cieux, terre, et enfers
Ornant, quêtant, gênant, nos Dieux, nous, et nos ombres.

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Des astres, des forêts, et d’Achéron l’honneur,
Diane, au Monde haut, moyen et bas préside,
Et ses chevaux, ses chiens, ses Euménides guide,
Pour éclairer, chasser, donner mort et horreur.

Tel est le lustre grand, la chasse, et la frayeur
Qu’on sent sous ta beauté claire, prompte, homicide,
Que le haut Jupiter, Phébus, et Pluton cuide,
Son foudre moins pouvoir, son arc, et sa terreur.

Ta beauté par ses rais, par son rets, par la crainte
Rend l’âme éprise, prise, et au martyre étreinte :
Luis-moi, prends-moi, tiens-moi, mais hélas ne me perds

Des flambants forts et grefs, feux, filets, et encombres,
Lune, Diane, Hécate, aux cieux, terre, et enfers
Ornant, quêtant, gênant, nos Dieux, nous, et nos ombres.

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En ligne le 31/10/06.
Dernière révision le 20/10/23.