Du
triste
cœur
voudrais la flamme
éteindre,
De l’estomac
les flèches
arracher,
Et de mon col
le lien
détacher,
Qui tant m’ont pu brûler, poindre, et
étreindre.
Puis l’un de
glace
et l’autre de roc
ceindre,
Le tiers de fer
appris à bien trancher,
Pour amortir, repousser, et hacher,
Feux,
dards,
et nœuds,
sans plus le devoir craindre.
Et les
beaux
yeux,
la bouche,
et main
polie,
D’où vient
chaleur,
trait
et rets
si
soudaine,
Par qui Amour
m’ard, me point, et me lie,
Voudrais tourner
yeux
en claire
fontaine,
L’autre en deux brins de
corail
joints ensemble,
L’autre en ivoire
à qui elle ressemble.
Sonnet
œuvres
de
Saint-Gelais
disponibles
sur Gallica
ouvrir l’édition de 1574 des Bibliothèques Virtuelles Humanistes
Du
triste
cœur
voudrais la flamme
éteindre,
De l’estomac
les flèches
arracher,
Et de mon col
le lien
détacher,
Qui tant m’ont pu brûler, poindre, et
étreindre.
Puis l’un de
glace
et l’autre de roc
ceindre,
Le tiers de fer
appris à bien trancher,
Pour amortir, repousser, et hacher,
Feux,
dards,
et nœuds,
sans plus le devoir craindre.
Et les
beaux
yeux,
la bouche,
et main
polie,
D’où vient
chaleur,
trait
et rets
si
soudaine,
Par qui Amour
m’ard, me point, et me lie,
Voudrais tourner
yeux
en claire
fontaine,
L’autre en deux brins de
corail
joints ensemble,
L’autre en ivoire
à qui elle ressemble.
En ligne le
14/01/18.
Dernière révision le 20/01/22.