Marc Papillon de LASPHRISE (1555-1599)
J’ai vu les belles fleurs…
Paris, Jean Gesselin, 1597.

I’Ay veu les belles fleurs du Prin-temps desirable,

I’ay veu le Ciel paré de flambeaux lumineux,
I’ay veu calmer la mer, i’ay veu l’or precieux,
I’ay veu du Dieu guerrier l’ordonnance aggreable,

I’ay veu du Delien le bel œil fauorable,
I’ay veu des grands Palais le front audacieux,
I’ay veu les champs, les bois, les monts delicieux,
I’ay veu gazouiller l’eau d’vn ruisseau delectable,

I’ay veu le bled cresté ondoyamment baisser,
I’ay veu l’humble Venus son Adon caresser,
I’ay veu le bal sacré des huict Sœurs de Thalie,

I’ay veu le bien, l’honneur, la doulceur, la santé,
I’ay veu le plaisant fruict de chere nouueauté,
Mais ie n’ay rien veu beau, comme ma fiere Amie.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

I’Ay veu les belles fleurs du Prin-temps desirable,

I’ay veu le Ciel paré de flambeaux lumineux,
I’ay veu calmer la mer, i’ay veu l’or precieux,
I’ay veu du Dieu guerrier l’ordonnance aggreable,

I’ay veu du Delien le bel œil fauorable,
I’ay veu des grands Palais le front audacieux,
I’ay veu les champs, les bois, les monts delicieux,
I’ay veu gazouiller l’eau d’vn ruisseau delectable,

I’ay veu le bled cresté ondoyamment baisser,
I’ay veu l’humble Venus son Adon caresser,
I’ay veu le bal sacré des huict Sœurs de Thalie,

I’ay veu le bien, l’honneur, la doulceur, la santé,
I’ay veu le plaisant fruict de chere nouueauté,
Mais ie n’ay rien veu beau, comme ma fiere Amie.

 

En ligne le 18/07/10.
Dernière révision le 07/10/23.