Jean de LA JESSÉE (1551-?)
Plutôt la terre ingrate…
Anvers, Christofle Plantin, 1583.

Plvstot la terre ingratte auortera
D’vn germe faus, & le Soleil encores
Galopera des nouueaus Coursiers mores :
Et tout le Ciel ses tours arrestera.

Plustot l’Aurore en son sein portera
L’humide nuit, que toy Phœbé qui dores
Ton moiste front, en luisant recolores :
Et ta clarté noirçeur s’apellera.

Plustot aussi rempantz contre leurs courses,
Les fleuues gros tourneront à leurs sourses :
Qu’autre Maistresse anime mes espris.

Ou bien qu’ailleurs ie transporte ma flame,
Pour estre Amant : & veuille, ou non Madame,
Viuant, & mort, ie seray d’elle épris.

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Plvstot la terre ingratte auortera
D’vn germe faus, & le Soleil encores
Galopera des nouueaus Coursiers mores :
Et tout le Ciel ses tours arrestera.

Plustot l’Aurore en son sein portera
L’humide nuit, que toy Phœbé qui dores
Ton moiste front, en luisant recolores :
Et ta clarté noirçeur s’apellera.

Plustot aussi rempantz contre leurs courses,
Les fleuues gros tourneront à leurs sourses :
Qu’autre Maistresse anime mes espris.

Ou bien qu’ailleurs ie transporte ma flame,
Pour estre Amant : & veuille, ou non Madame,
Viuant, & mort, ie seray d’elle épris.

 

En ligne le 28/06/07.
Dernière révision le 05/03/23.