Adrian de GADOU (?-?)
Comme le corps malsain…
Paris, J. Mettayer & M. Challange, 1573.

Comme le corps malsain, et sujet à caterrhe,
Tantôt se deult du chef, et tantôt du côté :
Après, il plaint le cœur, qui le rend dégoûté,
Ou bien son estomac l’enfle, suffoque, et serre :

S’il guérit de cela lui fait encore guerre,
L’humeur en quelque membre, où reste sa santé,
Si que de l’un, en l’autre il sera tourmenté,
Jusqu’à ce que la mort l’aye mis sous la terre :

Ô dure vision ! que puisses-tu mentir,
Qui semblable à ce corps m’as un soir fait sentir
Ma France (puis dix ans) sous le fer, flamme, ou foudre,

Si d’un mal elle sort, deux lui viennent, en lieu :
,, Ainsi l’empire Grec, le Romain, et l’Hébreu
,, Sont venus (Montholon) finalement en poudre.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Comme le corps malsain, et sujet à caterrhe,
Tantôt se deult du chef, et tantôt du côté :
Après, il plaint le cœur, qui le rend dégoûté,
Ou bien son estomac lenfle, suffoque, et serre :

Sil guérit de cela lui fait encore guerre,
Lhumeur en quelque membre, où reste sa santé,
Si que de lun, en lautre il sera tourmenté,
Jusquà ce que la mort laye mis sous la terre :

Ô dure vision ! que puisses-tu mentir,
Qui semblable à ce corps mas un soir fait sentir
Ma France (puis dix ans) sous le fer, flamme, ou foudre,

Si dun mal elle sort, deux lui viennent, en lieu :
,, Ainsi lempire Grec, le Romain, et lHébreu
,, Sont venus (Montholon) finalement en poudre.

 

En ligne le 12/12/21.
Dernière révision le 28/10/24.